Bon, eh bien voilà une nouvelle exception française, dont nous présentions le modèle au monde entier comme étant celui d’une République exceptionnelle elle aussi, qui brusquement apparait pour ce qu’il est: une machine qui produit plus « d’inégalités » que celles fonctionnant dans beaucoup d’autres pays, en Asie notamment. Sans parler de l’Allemagne et de la Finlande ! En réalité notre système fonctionne bien pour les 20% du haut et du bas de l’échelle, mais pour les 60% … la cata ! Dans les autre pays, il n'y a pourtant pas moins d’élèves par classe et les budgets n'y sont pas supérieurs... Le problème n’est donc pas dans les « moyens », et leur faiblesse, comme l’avancent les syndicats de l’éducation nationale depuis 50 ans ! Mais bien plutôt dans l’organisation de notre système éducatif, ses méthodes et ses finalités . J’observe que, comme d’habitude, depuis la publication de l’enquête internationale PISA, la responsabilité de nos médiocres performances est imputée aux gouvernements précédents, sans que personne n’ose pointer la responsabilité, partagée, du corps enseignants. Celui ci , en effet, cogère, de fait, le système avec pour seule ambition de n’y rien changer tout en exigeant des injections financières toujours plus importantes. Hollande avait fait de l’école le chantier du quinquennat - qui s'en souvient encore ? À l’aune des premières mesures engagées par son gouvernement, et du tableau qui vient de nous être présenté, on peut s’inquiéter du silence des enseignants et des parents d’élèves ( ! ), surtout … et sourire de la dernière idée du ministre consistant à diminuer les rémunérations des profs des classes préparatoires pour augmenter ( de combien ? ) celles de leurs collègues exerçant ailleurs … Une initiative exemplaire et à la hauteur des enjeux , que de nombreux autres pays ne manqueront pas de reprendre à leur compte…Qui peut en douter ?