Un enfant sur 88 est atteint de trouble du spectre autistique (TSA), un trouble caractérisé par des problèmes d’interaction sociale, de communication et des comportements répétitifs. Alors que la prévalence des TSA semble en augmentation, leurs facteurs génétiques et environnementaux restent mal connus.
Le Pr Heather E. Volk, professeur de pédiatrie et chercheur en médecine préventive à l’Institut de recherche de l’Hôpital Saban des enfants de Los Angeles identifie la première interaction spécifique entre un facteur de risque génétique bien établi et un facteur environnemental, 2 facteurs qui contribuent indépendamment au risque de l’autisme mais qui combinés, y contribuent encore plus fortement. Il s’agit d’une variante du gène MET, le gène qui code pour la protéine MET, déjà associée à l’autisme dans plusieurs études pour altérer la structure du cerveau et la fonction cérébrale.
Son étude, menée auprès de 408 enfants âgés de 2 à 5 ans dont 252 répondant aux critères de l’autisme ou de trouble du spectre autistique a évalué leur exposition à la pollution de l’air sur la base des dernières résidences des enfants et de leurs mères, des sources et des niveaux de pollution locales. Leur génotype MET a été déterminé à partir d’un échantillon de sang.
L’analyse conclut à une interaction entre l’exposition à la pollution de l’air et la variante génétique pour augmenter le risque de TSA. L’étude se poursuit actuellement chez les mères pendant la grossesse.
Une précédente étude, publiée dans les Archives of General Psychiatry avait déjà montré que l’exposition du bébé à la pollution, triplait son risque de TSA.
Source: Epidemiology January 2014 Autism spectrum disorder: Interaction of air pollution with the MET receptor tyrosine kinase gene (Visuel Autism Speak)
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