Orangina est en deuil, Jean-Claude Beton, l’homme qui a transformé une boisson gazeuze en soda mondialement connu est mort lundi soir à Marseille. Il avait 88 ans. Tout commence à Boufarik, à une trentaine de kilomètres d’Alger, où l’entrepreneur, enfant unique, naît le 14 janvier 1925 dans une famille de commerçants prospères.
En 1936, son père, Léon Beton, sort la première bouteille d’ »Orangina, soda de naranjina », à partir d’une formule élaborée par un pharmacien de Valence en Espagne. Les ingrédients: concentré d’orange, eau sucrée gazeuse et un soupçon d’huile essentielle.
Mais la guerre civile espagnole, puis la Seconde guerre mondiale stoppent le projet. « Orangina, pendant toutes ces années, fut une chimère à laquelle nous rêvions tous », relate, dans son ouvrage « Le goût des autres », Jean-Claude Beton qui, diplôme d’ingénieur agronome en poche, ressort l’idée des cartons. Le projet se concrétise en 1951 avec la création de la société Naranjina Nord-Afrique qui fournit le concentré et gère la publicité, tandis que ses partenaires fabriquent le produit fini. Après avoir séduit le Maghreb, Orangina part à la conquête de la métropole où le groupe prend officiellement ses quartiers en 1961, à l’approche de l’indépendance de l’Algérie. Plus d’infos sur AFP
La genèse par Culture Pub
De Villemot à Alain Chabat, oetit retour sur l’histoire de la marque Orangina avec l’émission Culture Pub :
Les affiches de Bernard Villemot
1953 : Première publicité Villemot. Bernard Villemot, célèbre affichiste français, crée une affiche représentant une table et un parasol formés d’un zeste d’orange. Cette image deviendra le logo de la marque. La collaboration entre Orangina et Bernard Villemot durera plus de 30 ans, durant lesquels il dessinera plus de 17 affiches avec l’écorce d’orange en vedette. Celle-ci apparaitra sous la forme d’un chapeau de paille, d’un parasol, d’un maillot de bain…
Alain Chabat
Dans les années 90, Alain Chabat signe une série de films pour Orangina où le « secouement » est mis en avant avec humour notamment grâce aux célèbres costumes en forme de bouteilles dessinés par Philippe Guillotel. La tranche d’âge visée : les 13-18 ans. Cette saga déjantée des hommes-bouteilles sera arrêtée en 2013, les personnages dans les spots de publicité captant l’essentiel de l’attention au détriment de la marque et du message, phénomène connu sous le nom de vampirisation publicitaire.