Aussi, alors que les plans sociaux se succèdent en France – pour, officiellement, se remettre de la crise financière -, il serait temps de s’interroger sur le rôle qu’ont joué nos PDG pendant et aux lendemains de la crise. Car quoi qu’en dise notre président, nous n’en sommes pas sortis et subissons toujours ses effets.
En effet, les choix stratégiques de nombreux de nos dirigeants n’ont pas sû sortir leurs entreprises de la crise et parfois même, au contraire, en mettant l’accent sur certains secteurs ou produits plutôt que d’autres, en ont encore accentué les effets négatifs.
L’exemple de Siemens est en ce sens très intéressant car, quand bien même le groupe n’est pas en difficulté, il a pris la décision de licencier son PDG pour ses erreurs stratégiques qui ne concernaient pas seulement les objectifs financiers et le plan de restructuration cités plus haut mais également ses choix d’orientation. Car, en décidant de se concentrer sur les activités les plus rentables telles que les turbines, le matériel médical et les éolioennes, Siemens n’a pas su trouver un repreneur à son activité dans l’énergie solaire.
En outre, le secteur de l’éolienne est encore déficient car Siemens a du mal à raccorder au réseau électrique ses champs d’éoliennes offshore construits en mer du Nord contrairement à son concurent General Electrics qui s’en sort beaucoup mieux dans ce secteur et, à cause de difficultés techniques, Siemens a deux ans de retard dans la livraison à la Deutsche Bahn de 16 trains à grande vitesse ICE.
La question que je me pose ici est celle de la responsabilité des PDG dans la conduite de leurs entreprises. Pourquoi ne seraient-ils pas les premiers responsables de leur échec ? Pourquoi imputer à la crise, et donc à un phénomène extérieur et conjoncturel, les difficultés de leurs entreprises ? Car certains dirigeants savent assurer la gestion de leurs sociétés malgré la crise. Alors pourquoi licencier les employés avant les PDG ?
Angélique