Les lutins urbains T1 L'attaque du Pizz'Raptor - Renaud MARHIC

On les croyait disparus à jamais,

chassés de nos contrées par la modernité.

Erreur ! On peut bien avoir construit des villes à la campagne, les lutins se sont faits urbains !

Et ils n’ont rien perdu de leurs pouvoirs

d’agaceries, tracasseries, et espiègleries…

Un roman jeunesse à ne confier qu’aux seuls adultes qui ont gardé leur âme d’enfant ! 

Panique dans la ville, les livreurs de pizzas sont la proie d’un gang qui les attaque un à un, leur dérobant leur précieuse marchandise alors qu’ils sont en livraison. On ne les voit pas, ou à peine, ils sont bien trop rapides, trop malins. Mais pourquoi ne volent-ils jamais l’argent de leurs victimes ? 

Pourtant, Gustave Flicman, un jeune policier de la Grosse Cité, est bien décidé à en arrêter un. Un soir, il croise le voleur, l’attrape et est prêt à lui passer les menottes quand il disparait d’un coup… Voilà qui est très frustrant, et même déstabilisant, car ce voleur ressemble à s’y méprendre à… un lutin ! 

Pourtant le coupable est arrêté peu après : un SDF sur lequel on retrouve une enclume, qui a son rôle à jouer dans l’affaire. Voilà une enquête rondement menée ! Ce n’est pourtant pas le sentiment de Gustave ! Il est persuadé que ce n’est pas le bon coupable qui est sous les verrous et voudrait bien comprendre pourquoi on lui demande de se taire et de ne plus parler du Pizz’ Raptor, et surtout des lutins. Car les lutins existent vraiment, puisqu’ils ont été imaginés par les hommes ! Et ils sont devenus des Lutins Urbains depuis que les hommes ont investi les campagnes pour y construire leurs villes. 

Mais Gustave est têtu et curieux et il va mener sa propre enquête qui le conduira dans une Université étrange où il fera la connaissance d’un mystérieux Professeur B., Docteur en Lutinologie... 

Ce tout petit roman (à partir de 8 ans) est un régal d’humour. Il mêle les légendes sur les lutins avec un univers futuriste et son histoire est totalement déjantée, avec moult rebondissements loufoques et tout un tas de personnages plus bizarres les uns que les autres. L’action avance tambour battant, avec malgré tout un zeste de tendresse, notamment dans la relation entre le vieux SDF et sa chienne Margot, et on se régale des notes de bas de page, intitulées "Psiiiiit !" pour attirer l’attention des jeunes lecteurs, auxquels l’auteur s’adresse directement.

Il est également joliment illustré et les enfants seront ravis de pouvoir passer leur doctorat en lutinologie à la suite de leur lecture, qui les permettra d’attendre le second tome, dans lequel on espère retrouver les personnages principaux de cette histoire un brin barge, mais très distrayante. 

J’ai adoré de plus que l’auteur conseille aux jeunes lecteurs de manière très amusante de se munir d’un dictionnaire, mais j’ai cependant moins accroché à toutes les références publicitaires, aux sponsors que d’ailleurs j’ai dû pour quelques-unes expliquer à mes enfants. J’avais par exemple bien lu Adinike® (le nom du commissariat, car tous les services publics sont sponsorisés, le Palais de Justice se nomme Palais de Justice Happy Burger® !) et fait le rapport avec la célèbre marque de sport, mais pas eux, qui l’avaient lu en version « francisée ». 

Charlotte a trouvé l’histoire « très amusante, mais un peu enfantine quand même » (elle va avoir 13 ans) et Paul, qui l’a lu en entier (un exploit, mais on a dealé…) a également beaucoup aimé. Le coup de l’enclume l’a fait beaucoup rire et il a trouvé très drôle qu’une gothique soit mêlée à l’histoire. Quant à la charge finale, il a commenté « trop génial, à l’attaque comme autrefois ! ».

Le blog des lutins urbains ; ils sont partout, même sur Facebook ! 

Merci aux Editions P'tit Louis et à Renaud Marhic !