Je me suis déjà trouvée dans des contextes difficiles à photographier, comme le musée du Quai Branly et ses vitrines qui renvoient le moindre rayon de lumière. Ou un défilé de haute-couture dans un noir absolu criblé de flashs quelques nano-secondes. Mais ce soir je ne m'attendais pas à pareille complexité, avec des éclairages curieusement disposés dessinant un oeil de pirate à chaque lauréat, des plaques de verre qui coupaient la scène, ne permettant que d'en saisir une moitié, un écran de projection ne mettant pas en valeur les réalisations des primés ... le tout est plutôt inattendu s'agissant d'un festival de photographie !
Dans un tel contexte on se débrouille, sans oublier de s'amuser un peu. Pour la soirée d'inauguration j'avais consacré l'essentiel du billet à ce qu'il y avait de délicieux à grignoter, le thème étant l'apéritif à la française, histoire aussi de faire un clin d'oeil au qualificatif "culinaire" du festival. Mais ce soir ce sont aux photographes que je voulais faire la part belle.
Car pour beaucoup d'entre eux les clichés sont le résultat d'un travail colossal, entrepris par une équipe très fournie, dans un atelier de plusieurs centaines de mètres carrés. On est loin du clic impromptu que le bloggeur amateur déclenche avant de planter la fourchette.
Pour son 5ème anniversaire le festival avait sélectionné 34 photographes venant de 7 pays différents, dont pour la première fois la Pologne. Le thème du luxe et de la fête a conduit à l'originalité, la rareté et l'excellence.
Frederic Anton a relu la déclaration qu'il avait faite à la soirée de lancement avant de s'éclipser prestement pour assumer ses fonctions de chef au Pré Catelan.