Après Hénin-Beaumont, le Front de gauche menacé par les ennemis de la démocratie à Montreuil

Publié le 03 décembre 2013 par Lepinematthieu @MatthieuLepine

Tout le monde a en mémoire l’affaire des faux tracts d’Hénin-Beaumont. A l’époque, durant la campagne législative de 2012, le Front national avait de façon éhontée produit et diffusé dans la commune du Pas-de-Calais, des tracts attribués à Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de gauche. Cette manœuvre crapuleuse n’avait pour seul but que de tromper les électeurs. Aujourd’hui, à Montreuil, les forces en présences sont différentes, mais malheureusement des méthodes, toutes aussi dégueulasses, ont récemment fait leur apparition dans la campagne municipale.

Les ennemis de la démocratie sont les ennemis du peuple

Vendredi 29 novembre dernier, se tenait à Montreuil, le grand meeting de Montreuil Avenir, la liste du Front de gauche portée par Patrice Bessac. Malheureusement, durant la nuit de jeudi à vendredi, des individus ont tenté de gâcher la fête en diffusant dans toute la ville de fausses affiches, portant les logos officiels des différentes organisations et signalant l’annulation de l’événement.

Au petit matin, des "annonces" avaient été placardées sur les arrêts de bus dans différents quartiers de la ville. Certains seront même de nouveau recouverts au cours de la journée, ce qui dénote une volonté d’acharnement de la part de ces individus visiblement résolus à s’en prendre au Front de gauche et plus largement à la démocratie.

Qu’elles soient le fait du Front national ou d’un tout autre mouvement (comme c’est très certainement le cas à Montreuil), ces vielles méthodes antidémocratiques sont particulièrement graves. Car agir ainsi, c’est vouloir tromper les électeurs, les manipuler, c’est mépriser le peuple, l’exécrer.

L’entrée de procédés aussi crapuleux dans la campagne montreuilloise laisse témoigner du peu de considération que certains portent pour les citoyens de cette ville. En politique, tous les coups sont permis et toutes les armes autorisées, voilà ce que doivent très certainement se dire les petites cervelles qui ont sévi ce jour-là. En ce sens, elles ne valent pas mieux que les organisations d’extrême droite qu’elles prétendent assurément vouloir combattre.

« Drôlement de monde pour un meeting prétendument annulé »¹

Que les ennemis de la démocratie se le disent, ils ont échoué, pire, ils se sont même tirés une balle dans le pied. Car leur odieuse tentative de déstabilisation a fait le tour des médias. Suite à la découverte des fausses affiches, de nombreux sites d’informations ont évoqué le meeting du soir. Même Le Figaro y a consacré quelques lignes.

Le soir venu, près de 800 personnes se sont finalement déplacées jusqu’à la mairie de la ville pour venir écouter Patrice Bessac (candidat du Front de gauche), François Delapierre (PG), Pierre Laurent (PC) et Clémentine Autain (FASE). Ce rassemblement a permis d’exposer aux yeux de tous, l’unité des différentes organisations du Front de gauche autour de Montreuil Avenir et a incontestablement été une réussite.

Malgré la violence politique, qui semble malheureusement refaire surface à Montreuil, les citoyens de la ville ont démontré par leur présence massive leur volonté de se battre pour qu’un réel changement puisse apparaitre au mois de Mars.

Que le camp de la désinformation, du mensonge et du mépris, se le dise, les montreuillois ne veulent ni de l’extrême droite ni de ses méthodes². Honte à ceux qui par leurs actes ont osé faire de Montreuil, le Hénin-Beaumont des municipales à venir.

¹ François Delapierre, 29 novembre 2013, Montreuil

² On peut à ce sujet regretter qu’aucun des candidats en lice n’ait condamné publiquement ces méthodes depuis vendredi.