Evidemment, la corruption sévit en France.

Publié le 03 décembre 2013 par Despasperdus

Le rapport annuel de Transparency International (TI) classe la France au 22ème rang sur 177 pays au niveau de la corruption, ce qui la classe au 10ème rang des pays européens.

Évidemment, il ressort de ce classement que la corruption sévit en France à un haut niveau d'intensité.

Évidemment, les articles de Libération et du Point, relatifs à ce classement, ont omis d’écrire dans leur titre le mot corruption. Chez l'un, la corruption est remplacée par la morale, et chez l'autre par la transparence.

Évidemment, les médias dominants qui défendent à longueur d'articles l'idéologie dominante sont quelque peu gênés aux entournures par ce classement qui classe la France à une place peu reluisante.

Évidemment, le néolibéralisme favorise la corruption avec l'opacité des transactions et la porosité entre les secteurs publics et privés.

Évidemment, la corruption se caractérise par des pratiques frauduleuses : des marchés publics truqués, des politiciens ou des partis qui prennent commission et rétrocommission, des paradis fiscaux, des transactions financières secrètes, de l'argent blanchi, des évadés et des fraudeurs fiscaux qui bénéficient de la complaisance des autorités administratives et publiques, etc.

Évidemment, la corruption se caractérise aussi par des pratiques légales qui méconnaissent l'intérêt général : des privatisations à prix amis du bien commun aux copains et aux coquins, des cadeaux fiscaux aux entreprises du CAC 40 et à l'oligarchie, des prix de transfert, des succursales bancaires dans les paradis fiscaux, des aides publiques généreusement données à des organes privés de presse, des partenariats privés publics (PPP) [1] qui sont autant de rentes pour les entreprises bénéficiaires, etc.

Évidemment, la corruption c'est le va et vient de hauts fonctionnaires qui passent du public au privé, et vice versa, et qui dénigrent systématiquement le secteur public et les "petits" fonctionnaires, et favorisent les intérêts du secteur privé.

Évidemment, le lobbying c'est légal, mais cela favorise surtout la corruption des élus et des pouvoirs publics au détriment des intérêts du peuple, y compris sa santé.

Évidemment, la corruption fait système, j'en veux pour preuve des élus qui reviennent à la vie politique une fois leur peine purgée. Et puis, est-ce un hasard si les deux précédents ministres du budget sont tous les deux poursuivis pour des faits de corruption ou d'évasion fiscale ?

Évidemment, l'indépendance des banques centrales par rapport au pouvoir politique et l'interdiction qui leur est faite de prêter directement aux États favorisent à la fois la spéculation des marchés financiers sur les dettes publiques et la corruption.

Évidemment, la corruption enrichit l'oligarchie et appauvrit le peuple.

Évidemment, c'est le peuple qui est victime de la corruption.

Parce que, évidemment, ce n'est pas le social qui endette la France mais la corruption.

Mais ça, l'UMP, le PS et leurs alliés ne semblent pas s'en soucier puisque c'est à qui sera le plus austéritaire...

Note

[1] L'écotaxe, les PPP & la dette