Le poète Ahmed Fouad Negm, symbole de la poésie arabe engagée et critique acerbe des régimes successifs en Egypte, est mort mardi matin à l'âge de 84 ans à son domicile au Caire. L'intellectuel et éditeur Mohamed Hachem, l'un de ses plus proches amis, a annoncé la mort de cette icône panarabe de la contestation, compagnon de route du chanteur révolutionnaire Cheikh Imam, très prolifique durant les années 1970 et 1980. Le duo jouait le plus souvent dans des cafés et et devant des étudiants.
Ahmed Fouad Negm, né en 1929 dans le nord de l'Egypte, a passé au total dix-huit années de sa vie derrière les barreaux, sous les régimes de Gamal Abdel Nasser et Anwar Sadat, incarcéré pour ses poèmes critiquant ouvertement les dirigeants égyptiens. Ses textes en arabe dialectal égyptien étaient connus dans tout le monde arabe. Il n'avait cessé de dénoncer, notamment depuis la guerre israélo-arabe de 1967, les différents chef d'Etat, depuis Gamal Abdel Nasser jusqu'au président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée début juillet. Il a inspiré des générations de jeunes aspirant au changement et, lors de la révolte populaire du début 2011 qui a renversé Hosni Moubarak, Ahmed Fouad Negm avait soutenu les manifestants qui ont repris durant les dix-huit jours de révolte plusieurs de ses poèmes sur l'emblématique place Tahrir du Caire. Ses funérailles se tiennent ce mardi après-midi à la mosquée Al-Hussein au Caire. www.lemonde.fr 03 12 2013
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Mais comment évoquer Fouad Negm Sans aussitôt penser à son inséparable Cheikh Imam le grand? (7/1918- 6/1995)