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Arnaques

Publié le 08 mai 2008 par Jfa

A priori, il semble normal, voire sain, preuve d’une gestion de père de famille élémentaire, de compenser l’allongement de la durée de la vie par un alllongement de la durée de cotisation pour les retraites. En 15 ans, nous serons passés de 37,5 annuités à 41 dans quelques jours, quand Mme Parisot en réclame 42 pour demain et les 45 ans ans ne vont pas tarder à sortir de chez les think-tank libéraux français.

En réalité, sur le terrain (endroit qu’affectionnent théoriquement nos libéraux), que se passe-t-il ?

Côté jeunes, d’une part, leur taux de chômage chez nous est le plus élevé d’Europe. De l’autre, les études s’allongeant, l’entrée sur le marché du travail s’effectue de plus en plus tard.

Côté “vieux”, le taux d’emploi des plus de 50-60 ans est chez nous le plus bas d’Europe, de l’ordre de 30%.

C’est dire que, démarrant plus tard et licenciés plus tôt, il est de plus en plus difficile pour les travailleurs français de cotiser les annuités suffisantes pour bénéficier d’une retraite à taux plein. C’est donc dire qu’en réalité, les exigences patronales et Umpistes n’ont pour objectif que de diminuer encore davantage, après leur non-indexation sur le coût de la vie, le montant des retraites qui seront versées aux futurs retraités.

Outre celui-ci, l’intérêt de la chose est double: les jeunes chômeurs n’apparaissent que peu dans les statistiques du chômage et, comme au Royaume-Uni, les chômeurs âgés bénéficient de dispositifs leur permettant de n’y pas apparaître (rappelons qu’en Angleterre, le bas taux de chômage apparent n’existe qu’au prix du bidouillage classificatoire de 2, 5 millions d’“handicapés divers”, dont le chiffre équivalent, en France, est de 600 000).

La véritable solution d’une saine gestion du problème, réel, de l’allongement de la durée de la vie serait d’augmenter les cotisations-retraites, solution qui recueille l’accord de près de 70% des français mais à laquelle, devinez pourquoi, le Medef est farouchement opposé…

Et pendant ce temps là, les inégalités continuent de s’envoler.

Dans le domaine des arnaques monumentales, lire absolument l’éclairante tribune de Daniel Cohen dans le Monde: “Le monde enchanté de la finance”, ainsi que l’article sur “Les charognards de la crise des subprimes “. Enfin, réconfortant en ces temps où les bonnes nouvelles sont rares, le gang des saris roses , à lire sur Le Monde. J’espère bientôt l’équivalent à Nice.


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