Les chercheurs constatent que les jeunes qui boivent seuls, se sentent seuls, sont de mauvaise humeur ou ont des problèmes sociaux. Kasey Creswell, professeur de psychologie à l’université Carnegie Mellon explique que l’alcool est une sorte d’automédication pour faire face aux émotions négatives. Elle rappelle que de précédentes études ont montré que les adolescents qui boivent seuls sont à risque plus élevé d’avoir une consommation plus élevée et plus fréquente à l’âge adulte. Mais cette étude montre l’association de l’alcool solitaire durant l’adolescence et de troubles liés à l’alcool, après ajustement pour les autres facteurs de risque connus.
Les chercheurs ont interviewé 709 adolescents âgés de 12 à 18 ans sur leur consommation d’alcool durant la dernière année, puis de nouveau à l’âge de 25 ans, à l’occasion d’une visite d’évaluation de troubles liés à l’alcool.
Les 39% des adolescents qui buvaient seuls à l’adolescence ont un risque accru de 50% d’être alcoolodépendants à 25 ans.
L’alcool solitaire à l’adolescence est donc bien un marqueur de risque d’alcoolodépendance, plus tard dans la vie. Ces jeunes pourraient donc tirer bénéficie d’interventions leur permettant de mieux gérer leurs émotions négatives, concluent les auteurs.
Source: Clinical Psychological Science Alcohol Use in Teens Is Associated With Drinking in Response to Negative Affect and Predicts Alcohol Problems in Young Adulthood
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