Invités au Club de l’Etoile pour l’avant-première du film Young Couples, suivi de l’interprétation en live de quelques morceaux choisis par le chanteur/compositeur Martin Rahin, c’est sans rien connaître de l’histoire que nous allions découvrir ou même de l’artiste qui prendrait la suite, que nous avons accepté.
Au début de la projection, mon attention grand public résiste. Je peine à entrer dans l’univers de ces couples, tantôt coloré, tantôt feutré de noir et blanc. Le scénario me semble manquer de solidité et je me demande, l’espace d’un instant, ce qui nous attend.
Cela dit, je suis immédiatement sous le charme des ‘acteurs’ (le principe étant d’avoir choisi des gens non expérimentés dans le jeu et réellement en couples dans la vraie vie) et d’une esthétique so frenchy qui invite même les moins sensibles à la poésie et ne me rends pas compte que je finis par voir avec les yeux des acteurs.
Je réalise que c’est parce que je suis dopée à outrance par les scripts américanisés à coups d’équipes sur-entraînées à la psychologie du spectateur lambda (moi) que j’ai pu ressentir parfois ce vide. Vide qui n’est autre que le silence de la criante vérité des sentiments.
Point de jeux du corps sous des angles improbables ou d’émotions surannées. La seule nudité que vous y trouverez réside dans l’expression réelle de ce qu’est l’amour, l’amour… l’amour.
C’est la vie des gens ordinaires qui vivent d’amour qu’on nous raconte là. Et finalement, on aurait envie de continuer plus encore avec des jeunes gens. Nous n’avons pas vu passer l’heure et quart qui vient de s’écouler et nous sortons, monsieur et moi, heureux de cette projection, qui par de subtils ingrédients nous aura offert de laisser le charme agir.
A voir donc, absolument !