Boisson énergisante, priapisme et justice
On a coutume de dire que les plus courtes sont les meilleures. Christopher Woods, un new-yorkais de 29 ans, est certainement de cet avis, lui qui a porté plainte contre le fabricant d'une boisson énergisante qui, affirme-t-il, a entraîné chez lui une érection impossible à faire disparaître.
Dans sa plainte enregistrée lundi, Christopher Woods explique avoir acheté la boisson Boost Plus, produite par le groupe pharmaceutique suisse Novartis, le 5 juin 2004 et l'avoir bue dans la foulée.
Il s'est réveillé le lendemain matin "avec une érection qui refusait de se calmer" et s'est rendu chez le médecin pour soigner ce cas de priapisme sévère. Son état a nécessité une intervention chirurgicale destinée à lui implanter un objet médical appelé shunt, qui permet de court-circuiter la circulation du sang en mettant en communication le circuit artériel et le circuit veineux.
Selon sa plainte, Christopher Woods a ensuite connu de nouveaux problèmes qui ont nécessité son hospitalisation: il a dû subir une embolisation des artères de son pénis. Cette pratique consiste à arrêter en partie l'irrigation en sang de la verge, ce qui réduit la probabilité d'une érection.
Le site Internet de Novartis décrit la boisson Boost Plus comment ayant "un très bon goût, haute en calories, avec un supplément buccal complet au niveau nutritionnel pour les gens qui ont besoin d'énergie supplémentaire et de protéines dans un volume limité" de vanille, chocolat ou framboise.
Christopher Woods demande des dommages et intérêts à Novartis, qui n'a pas souhaité commenter cette affaire.