Une comédie autobiographique à la fois sensible et hilarante, tendre et méchante jouée par un Guillaume Gallienne époustouflant qui interprète à la fois son propre rôle et celui de sa mère.
Le Synopsis : Le premier souvenir que j’ai de ma mère c’est quand j’avais quatre ou cinq ans. Elle nous appelle, mes deux frères et moi, pour le dîner en disant : « Les garçons et Guillaume, à table ! » et la dernière fois que je lui ai parlé au téléphone, elle raccroche en me disant : « Je t’embrasse ma chérie » ; eh bien disons qu’entre ces deux phrases, il y a quelques malentendus.
Les principaux acteurs : Guillaume Gallienne (Guillaume / Maman), André Marcon (Le père), Françoise Fabian (Babou), Nanou Garcia (Paqui), Diane Kruger (Ingeborg), Reda Kateb (Karim), Götz Otto (Raymund), Brigitte Catillon (Tante d’Amérique)
Mon avis : D’abord et avant tout Guillaume Gallienne est extraordinaire et si l’on n’est pas au courant, il faut un peu de temps pour se rendre compte qu’il joue non seulement son propre rôle mais aussi celui de sa mère.
Enfant, Guillaume ne correspond pas vraiment aux soi-disant critères de virilité dont ses frères sont l’incarnation même et qui selon son père feraient de lui un homme.
Qu’à cela ne tienne, de toute façon Guillaume est fasciné par sa mère plutôt vacharde et dévoreuse à qui il ressemble et grandit donc en se prenant pour une fille, encouragé par sa mère. Bien sûr un tel garçon ne peut être qu’homosexuel et l’entourage de Guillaume décide très tôt où sont ses préférences sexuelles, à tel point que lorsque, devenu adulte, il découvrira qu’il aime les femmes, il devra effectuer un vrai coming-out hétérosexuel !
Ce parcours tourmenté est vu par Guillaume avec un grand recul, sans crainte du ridicule et sans jamais tourner au règlement de compte.
C’est aussi un vrai questionnement sur l’identité : comment être soi-même, comment ne pas se laisser enfermer dans des cases pré-formatées ?
Une autre mention spéciale à la bande son et à la chanson du générique de fin : une interprétation surprenante de « Vous les femmes » de Julio Iglesias par … Arno.