Bon, j'ai finalement succombé à ce disque. De prime abord, il m'avait paru bancal, mal fichu, trop long. Pourtant, je les avais vus en concert au festival des Inrocks il y a deux ans déjà et sur scène, c'est peu dire que les biarrots de La Femme dépotent, impressionnent, avec leurs cheveux peroxydés et leurs blouses blanches d'échappés d'asile. Cette musique est azimutée mais c'est ce qui fait son charme. Il faut savoir parfois se laisser aller à de la musique premier degré, plus immédiate. A force d'écouter des sons à profusion, de traquer l'excellence - en toute subjectivité -, on en oublie les groupes de série B, de ceux qui, sur la longueur, peuvent aussi s'imposer et devenir cultes. La Femme fait assurément partie de cette catégorie, en réinventant intelligemment le rock français des années 80, mélange de Téléphone - La Femme sera d'ailleurs très prochainement à l'affiche du festival Les Aventuriers parrainé par l'ancien batteur de Téléphone, Richard Kolinka - et de Taxi Girl, agrémenté d'un brin de folie supplémentaire qui les place d'emblée au-dessus de leurs influences. Dans la lignée des formations à forte personnalité comme les Rita Mitsouko par exemple. Quand je vous disais que la musique d'ici ne s'est jamais aussi bien portée.
Clip de "Sur La Planche 2013" :
Clip de "Nous étions deux" :
Clip de "Hypsoline" :
Clip de "It's Time To Wake Up 2023" :