Le Salon permettra aux donneurs d’ordre d’exposer leurs besoins et aux receveurs d’ordre de faire valoir leur savoir-faire et leurs capacités à prendre en charge la commande nationale.
Si l’activité a réussi à opérer une percée dans les secteurs des services et du BTPH, elle demeure, par contre très peu présente, sinon quasi absente, dans le
domaine de l’industrie, l’un des grands donneurs d’ordres qui renferme d’importantes potentialités, mais qui, paradoxalement, n’est pas accompagné d’un réseau capable de couvrir la commande à
ce niveau, du moins de combler une partie de la commande. Une demande appelée à évoluer avec le développement programmé des filières industrielles, et le recours à des partenariats exigeant
une intervention qualitative, et quantitative en matière de sous-traitance. La seconde édition du Salon national inversé de la sous-traitance inaugurée, hier, par le ministre du
Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, M. Amara Benyounès, devra contribuer, par conséquent, à mettre en évidence cette nécessité de construire une filière
nationale de sous-traitance pour substituer aux importations, mais aussi de mettre en contact, donneurs et receveurs d’ordres, les capacités du marché national de la sous-traitance
n’étant pas cerné.
Organisé par la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI) avec le concours des bourses régionales de sous-traitance et de partenariat, avec la
collaboration de la SAFEX, le Salon qui se déroulera du 2 au 5 décembre Palais des Expositions (Pins-Maritimes) s’adresse exclusivement aux entreprises algériennes, une soixantaine, présentes
à cette deuxième édition, permettra également de souligner cette nécessité tant revendiquée par les opérateurs, et acteurs de la sphère économique nationale, de donner
l’opportunité aux donneurs d’ordre de découvrir de nouveaux receveurs d’ordres, de s’enquérir des disponibilités sur le marché algériens, de réunir les conditions qui permettent d’accroître
le niveau d’intégration industrielle nationale à travers le développement de la sous-traitance, d’améliorer le potentiel de production nationale par l’encouragement des investissements
en direction des PME et des PMI à même de répondre aux besoins formulés par les donneurs d’ordres, et, en définitive, l’émergence d’un tissu de sous-traitance qui dispose de capacités
aptes à accompagner la démarche économique nationale.
Des exigences réitérées par le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement qui a mis en avant cet impératif qui consiste à
soutenir le développement de la production nationale, accroître l’intégration industrielle nationale, et développer la relation entre donneurs et receveurs d’ordres. M. Amara Benyounès
qui a visité les différents stands d’entreprises a, en fait, relevé l’absence de contacts entre les deux parties au moment ou les besoins exprimés par les grandes entreprises comme Sonatrach,
Sonelgaz ou la SNVI sont énormes, a noté le ministre. « Ce Salon tire son importance du fait qu’il permet justement de mettre en relation les producteurs et destinataires du produit,
a-t-il indiqué. Le ministre a confirmé, pour la circonstance, la disponibilité de son département à encourager les PME à aller vers la sous-traitance, l’activité étant essentiellement
confinée dans le secteur privé. Aussi, l’objectif consiste à atteindre « un niveau maximum d’intégration nationale », a déclaré le ministre. Un objectif inscrit dans la
nouvelle politique industrielle du pays.
D. Akila
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