Maria Callas à Venise

Par Le_blog_de_venise
Maria Callas, la plus grande soprane de l'histoire de la musique lyrique est née un 2 décembre 1923 il y a 90 ans. Tout a été écrit sur la vie et la fabulause carrière de La Callas.
A ce propos lire le Wikipedia qui lui est consacré : http://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Callas
Il faut surtout lire les biographies de Callas écrites par des romanciers de talent comme Pierre Jean Rémy (lire Callas, une vie), mais il y en a tant d'autres!
Mon propos est de parler de Callas et Venise.
Le succès de Callas a vraiment débuté à la Fenice de Venise quand Tullio Serafin demande à Maria Callas, agée de 26 ans à l'époque une chose impossible : "Alors qu'elle chante La Walkyrie de Wagner à la Fenice de Venise en 1949, Margherita Carosio, l'interprète d'Elvira, rôle principal d’I puritani de Bellini, tombe malade. Incapable de trouver une remplaçante, Serafin convoque Maria Callas et lui donne six jours pour apprendre le rôle. Aux protestations de la Diva, qui non seulement ne connaît pas le rôle, mais doit encore effectuer trois représentations de La Walkyrie, Serafin répond simplement : « Je vous garantis que vous le pouvez ». Callas alterne ainsi dans le même mois un des rôles les plus lourds et l'un des plus brillants du répertoire, soumettant sa voix à d'énormes tensions, apparemment sans efforts.
Pour le directeur artistique Michael Scott « n'importe quelle cantatrice aurait créé la surprise en interprétant un rôle aussi différent vocalement que la Brunehilde de Wagner et l'Elvira de Bellini dans une même carrière mais d'essayer (et de réussir) de faire les deux dans la même saison ressemble fort à la « folie des grandeurs »
Quoi qu'il en soit, après la représentation d'I Puritani, les critiques ne tarissent pas d'éloges : « Même le plus sceptique doit reconnaître que Maria Callas a accompli un miracle [...] La souplesse de sa magnifique voix parfaitement équilibrée et ses splendides notes haut perchées [...] L'interprétation qu'elle en a donné est empreinte d'une humanité, d'une chaleur et d'expression qu'on chercherait vainement dans la froide expression d'autres Elvira.
 Ce qu'elle a réalisé à Venise était incroyable. Il faut être un habitué de l'opéra pour réaliser l'énormité de sa perfection"
Maria Callas à Venise :
1947, "Tristan e Isolde" (Wagner) dirigé par Tullio Serafin
1948, "Turandot" "Puccini) dirigé encore par Tullio Serafin
1949, "la Walkirie" (Wagner) et "I Puritani" (Bellini)
1954, "Lucia di Lammermoor" (Donizetti) et "Medea" (Cherubini)


Pour illustrer, ne serait qu'une infime partie du talent de la Diva Callas, une video de Maria interprétant "Casta Diva"