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Le VLT photographie un pan d’une nébuleuse à émission au sein de la galaxie naine du Grand Nuage de Magellan.
Distant de seulement 160 000 années-lumière de notre système solaire, le Grand Nuage de Magellan est une galaxie naine proche de nous. Visible dans le ciel austral, elle occupe une partie de la constellation de la Dorade, à quelques encablures de son « petit frère » le Petit Nuage de Magellan.
La première, vaste d’environ 14 000 années-lumière, abrite de grands nuages de gaz et de poussières qui sont les théâtres animés de la procréation stellaire. Le plus célèbre n’est autre que l’immense nébuleuse de la Tarentule. Gorgée d’étoiles jeunes et très chaudes, il est possible de la distinguer à l’œil nu dans de très bonnes conditions.
Ici, le Very Large Telescope (VLT) nous invite à découvrir la région voisine NGC 2035 également connue sous le nom de nébuleuse de la Tête de Dragon. Toutefois ce n’est pas le feu qu’il crache et ses progénitures sont redoutables. Car là aussi, les étoiles très jeunes et chaudes arrosent ou plutôt « karcherisent » le nuage de rayons ultraviolets. Si bien que toute cette intense activité a transformé la région en nébuleuse à émission, nuage de gaz ionisé (ou région HII). Le paysage vibre de ces assauts et luit de ces tourments.
À quelques dizaines d’années-lumière de là, on remarque une forme arrondie de coquille vide teintée de rouge. Il s’agit de SNR 0536-67.6, les restes d’une supernova. Une étoile beaucoup plus massive que le Soleil qui a explosé violemment voici plusieurs millénaires, bousculant au passage tout son environnement. Elle appartenait probablement au clan fraternel des étoiles les plus ardentes et débordantes d’énergies nées dans cette région très dense où s’immiscent aussi de plus modestes étoiles.
Crédit photo et vidéo : ESO.