La nouvelle est tombé il y a quelques jours, le conseil maritime de façade pour la Méditerranée a voté à l'unanimité moins une voix une proposition de décret instaurant un moratoire de 10 ans sur le mérou, de cinq ans pour le corb..... Point de situation de cette nouvelle désastreuse pour la chasse sous-marine.
Qu'est-ce que le conseil maritime de façade ?
Son champ de compétence intègre des domaines aussi vastes que l’utilisation, l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral et de la mer. Il a vocation à émettre des recommandations sur tous les sujets relevant de ces domaines.
Le conseil maritime de façade constitue l’instance de concertation dédiée à l’élaboration des instruments d’orientation de la politique maritime intégrée à l’échelle de la façade. Il permet à des acteurs divers (Etat, collectivités locales, associations, organisations socio-professionnelles) d’intervenir dans les modalités de gestion des espaces maritimes.
Le conseil maritime de façade de Méditerranée est présidé conjointement par le préfet maritime de la Méditerranée et le préfet de région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il comprend 80 membres, répartis en 5 collèges :
représentants des collectivités territoriales et de leurs établissements publics
représentants des activités professionnelles du littoral et de la mer
représentants des salariés d’entreprises ayant un lien avec la mer ou le littoral
représentants des associations d’usagers et de protection de l’environnement littoral ou marin
Le secrétariat de ce conseil est assuré par la direction interrégionale de la mer (DIRM) Méditerranée.
Pour vous faire une idée de la représentativité de cette instance, voici la liste des membres actuelles : www.affaires-maritimes.mediterranee.equipement.gouv.fr/IMG/pdf/liste_consolidee_des_membres_23_05_13_1_-2.pdf
Pour fixer le sort des moratoires, une commission spécialisée à été créée par ce conseil en Février 2013. Il ne surprendra personne d'apprendre que le président de cette commission n'est autre que M. Jean ESCALES (représentant la Fédération française d'études et de sports sous-marins au CMF). Connaissant le sort réservé à la chasse sous-marine par cette fédération, n'y aurait-il pas comme un conflit d'intérêt ?
Qui a voté cette proposition d'arrêté ?
Difficile d'avoir des informations sur ce sujet, la seule source trouvée (le site de la FFESSM ) mentionne une seule voix contre. Au vu de la composition de ce conseil, il semble évident que la seule voix discordante a été la FNPSA, la FCSMP n'y étant pas représentée.
Que disent ces deux propositions d'arrêtés ?
Concernant le mérou, le sort en est jeté depuis bien longtemps. Le moratoire se terminait au 1er janvier, il fallait donc qu'il soit reconduit coute que coute. Il a donc été reconduit pour 10 ans, étendu à toutes les formes de pêches (professionnelle comprise) ainsi qu'à la badèche, mérou royal, mérou gris et cernier.
Concernant le corb, au vu de données scientifiques introuvables (ou non communiquées), cette commission propose un moratoire de cinq ans ne concernant bien évidemment que la chasse sous-marine.
Pour les détails de ces deux propositions :
- Proposition d'arrêté concernant le mérou.
- Proposition d'arrêté concernant le corb.
- Note de présentation des arrêtés.
Pourquoi il faut agir ?
Sur le plan de la méthode, tout d'abord, Après plusieurs jours a fouiller internet, je n'ai toujours pas réussi à trouver cette fameuse étude scientifique. Ensuite, un président de commission affilié à la FFESSM (fédération qui tente de tuer la chasse sous-marine car son fonds de commerce est la plongée bouteille) ne me semble pas le meilleur moyen de défendre tous les intérêts. On ne peut pas parler de concensus.
Sur le plan de la discrimination ensuite, encore une fois, la pêche sous-marine est montré du doigt alors qu'il s'agit du mode de prélèvement le plus respectueux de l'environnement.
Comment se défendre ?
Première étape : se mettre dans le groupe créer à l'occasion sur Facebook, tout le monde connait maintenant l'impact des réseaux sociaux. Rien de plus simple : www.facebook.com/groups/359013157568832/
Deuxième étape : les projets d'arrêtés sont soumis à la consultation publique, alors faites preuve de civisme et participez. Pour cela :
Envoyer un mail à [email protected]
Tout est renseigné, vous n'avez plus qu'à envoyer.