Flashback : «Les deux tours»

Publié le 02 décembre 2013 par Masemainecinema @WilliamCinephil

Un an après « La communauté de l’anneau », presque jour pour jour, Peter Jackson nous livre le deuxième opus de la trilogie « Le Seigneur des anneaux » avec « Les deux tours ». Il est adapté du roman éponyme de J.R.R. Tolkien, tout comme son prédécesseur. Tout le casting du premier volet est de retour, tandis que Bernard Hill, Karl Urban et Miranda Otto rejoignent l’ensemble. « Les deux tours » sortait dans nos salles françaises le 18 décembre 2013.

Synopsis : Après la mort de Boromir et la disparition de Gandalf, la Communauté s’est scindée en trois. Frodon et Sam découvrent qu’ils sont suivis par Gollum, une créature versatile corrompue par l’Anneau. À travers la Terre du Milieu, Aragorn, Legolas et Gimli font route vers le Rohan, le royaume assiégé de Theoden. Tandis que, les Hobbits Merry et Pippin, prisonniers des Uruk-hai, se sont échappés et ont découvert la mystérieuse Forêt de Fangorn …

Après avoir réalisé un premier opus dès plus brillant avec « La communauté de l’anneau », plaçant les bases de l’intrigue, Peter Jackson nous livre le deuxième opus : « Les deux tours ». Avec celui-ci, la franchise accélère l’action et entraine petit à petit les personnages vers la guerre qui se prépare. Peter Jackson livre un film d’une durée de deux heures et cinquante-huit minutes, accompagné d’un rythme effréné. Le fait que les personnages soient dissociés en trois groupes permet de dynamiser l’ensemble et de ne jamais faire baisser l’attention du spectateur. Peter Jackson nous prouve tout son talent de conteur. Peu de personnes peuvent raconter une histoire si longue, aux dialogues bavards nécessaires, tout en continuant sans cesse d’intéresser le spectateur, qui sera presque déçu que le film prenne fin et en redemandera encore. De même, les enjeux deviennent plus forts et plus sombres. Tandis que les personnages s’affirment, et sont toujours interprétés avec talents.

On retrouve le casting de « La communauté de l’anneau », qui est toujours aussi excellent dans ses interprétations. Ce nouvel opus permet également d’approfondir ces personnages. Le seul gros changement dans les jeux d’acteurs, c’est Elijah Wood dont l’interprétation devient plus ambigüe, un exercice difficile qu’il réussi avec brio. À ses côtés, Andy Serkis nous donne une vraie leçon de motion-capture avec son rôle de la créature Gollum. C’est incroyable comme il donne vie à un personnage, qui ne voit le jour que par informatique, grâce à ses émotions, ses tics, ses gestuelles. Du côté des hommes, on découvre Théoden, roi du Rohan, joué par Bernard Hill et Éomer interprété par Karl Urban Les deux hommes donnent corps à ses grands seigneurs, et leurs offrent des allures de grand héros par leurs physiques et jeux. Miranda Otto interprète le personnage d’Eowyn, jeune rebelle et sûrement l’un des nouveaux personnages les plus intéressants. Ces nouveaux acteurs ne font que consolider la qualité inébranlable de ce casting, qui est l’un des atouts majeurs du film.

La réalisation de Peter Jackson est toujours maitrisée. Le réalisateur néo-zélandais connait bien son histoire et la manière de la raconter. Il n’y a qu’à voir comment il traite les scènes avec le personnage de Gollum où il met en scène sa skyzophrénie avec intelligence. Il vacille la caméra d’un côté ou d’un autre suivant quelle personnalité parle, puis va monter sa scène avec un faux champ/contre-champ afin de créer l’illusion de deux personnages. Brillant. De même, la bataille du Gouffre de Helm restera dans les annales du cinéma comme l’une des plus épiques du cinéma. Peter Jackson alterne entre séquences grandioses, dialogues assez drôles et duels acharnés pour former un ensemble incroyablement fort à l’écran. Les décors réels offerts par la Nouvelle-Zélande donnent de nouveau toute cette magie au film. La musique de Howard Shore, alliée à l’ensemble, emporte le spectateur et livre en même temps son lot de frissons, larmes, tensions, et de joies incontrôlables. « Les deux tours » est le parfait deuxième volet de cette trilogie qu’est « Le seigneur des anneaux », en allant plus loin que le premier mais en laissant l’espoir d’un troisième et dernier opus encore meilleur.

« Les deux tours » est  le deuxième opus idéal de cette franchise. Les talents réunis de Peter Jackson, de ses acteurs, et des directeurs artistiques, que ce soit la photographie ou la musique, donnent à ce film une envergure démesurée qui lui sied si bien. Le spectateur se retrouve avec cette impatience de voir la suite : « Le retour du roi », troisième et dernier volet.

Les deux tours. De Peter Jackson. Avec Elijah Wood, Sean Astin, Viggo Mortensen, Orlando Bloom, John Rhys-Davies, Ian McKellen, Liv Tyler, Bernard Hill, Karl Urban, Miranda Otto, …

Sortie en France le 18 décembre 2002.

[À la manière des versions longues des trois films qui composent la trilogie du « Seigneur des anneaux », ma critique possède, elle aussi, une version longue. Elle sera axée sur les éléments de la version longue, non présents dans la version cinéma.]

Pour la deuxième fois, cette version longue va se trouver être plus riche en détails avec ses trente-six minutes en plus. Le film va au plus profond des choses et l’on découvre des petites mésaventures que la version cinéma ne montre pas. Même s’ils ne sont pas d’une importance primordiale, elles valent le coup d’œil … De même, cette version longue réserve énormément de rire avec des scènes très drôles. C’est assurément le personnage du nain Gimli, interprété par John Rhys-Davies, qui en possèdent le plus. L’ami de l’elfe Legolas a un sens de l’humour bien à lui et n’hésite pas à le partager.

Cependant, s’il y avait une séquence de la version longue de « Les deux tours » à retenir, c’est celle du flashback où l’on découvre les frères Boromir et Faramir côté à côte. Cette courte scène place les bases de la discorde entre Dénéthor et son fils encore en vie, Faramir, que l’on verra à l’écran plus en détail dans le troisième volet : « Le retour du roi ». Elle permet également de retrouver Boromir, joué par Sean Bean, disparu lors du précédent volet. Cette séquence est d’ailleurs la seule de la trilogie où l’on découvre les deux frères côté à côte, qui sont très unis.

Dans l’ensemble, la version longue de « Les deux tours » est aussi riche en petit détail et clin d’œil que celle de « La communauté de l’anneau ». En jouant énormément avec l’humour et en proposant des scènes clés pour la suite, cette version longue est un visionnage indispensable pour mieux comprendre l’ensemble et pour voir ce deuxième opus plus complet que dans sa version cinéma.

[Fin de la critique version longue]