The Good Wife // Saison 5. Episode 10. The Decision Tree.
Après le brillant « Hitting the Fan », The Good Wife parvient à placer la barre très haute encore une fois et cette fois-ci avec « The
Decision Tree », le 100ème épisode de la série. Et quel épisode ! Sauf que contrairement à « Hitting the Fan », cet épisode était plus posé, prenant son
temps dans sa manière d’exposer les relations. Le rythme est donc très différent mais cela permet aussi d’impliquer émotionnellement le téléspectateur qui n’a qu’une envie : en voir encore plus.
Jusqu’au bout on est hypnotisé par ces scènes silencieuses rythmées par le son de la voix de Will et d’Alicia. Il y avait d’ailleurs un exercice de style remarquable au moment où Will prépare ses
questions pour Alicia. J’ai trouvé la mise en scène épatante. Surtout que la série parvient à jouer avec le passé (la relation passionnelle entre Will et Alicia) au détour d’un flashback, la
volonté d’écraser Alicia plus les minutes passent et puis le moment où il imagine la confronter au tribunal. Will connaît Alicia depuis pas mal de temps et surtout, il pense la comprendre et
connaître comment elle raisonné.
C’était donc intelligent de préparer les questions de la sorte. Et ce même si l’on se doute qu’il y aura un twist à la fin. Un twist réussi dans son ensemble. Notamment car même si l’on s’attend
au retournement de situation, on ne s’attend pas forcément à ce que cela soit fait de cette façon. Mais cela m’a permis de me rendre compte que j’avais complètement oublié le fait que David Lee
avait poussé Alicia à faire du charme à Matthew Ashbaugh (toujours incarné par un John Noble en pleine forme). Mais c’était intéressant de le remettre sur le devant de la scène.
Surtout pour une centième épisode. Cela prouve encore une fois qu’Alicia peut gagner contre Will et qu’elle sait s’y prendre avec lui. Même si lui a tout fait pour anticiper les réponses d’Alicia
et ses questions, il n’a pas réussi à aller jusqu’au bout sans découvrir qu’au fond, Alicia ne pouvait que gagner. Tout cela est fait pour 12 millions de dollars tout de même. Cependant, cet
épisode joue avant tout avec la relation entre Alicia et Will qui est de nouveau mise en avant. Les flashbacks étaient bien utilisés et donnent encore plus de consistance à la force de Will.
On a l’impression de revenir des années en arrière quand les deux personnages vivaient une fougue passionnelle. Durant le reste de l’épisode nous avons de quoi nous mettre sous la dent, Boyle. Ce dernier est tout de même quelqu’un d’assez impressionnant dans le genre. Il ne sert pas forcément le récit mais il apporte de l’esbroufe, nécessaire afin de souffler entre deux scènes particulièrement denses (ou bien en dialogues ou bien en émotions). Du coup, de le voir faire un petit remake de Fast & Furious dans les rues de Chicago avec Kalinda était assez jouissif. J’ai été un peu moins séduit par Jordana Spiro dans le rôle de cette inspectrice qui arrête Kalinda (et qui va finir par coucher avec). C’était mignon mais disons que la série ne semble pas donner de réel futur à cette aventure. Nous avons également Marilyn et son histoire de bébé qu’elle va appeler… je vous le donne en mile… Peter. C’était d’ailleurs assez impressionnant. Melissa George dit cela avec un tel sérieux, une telle décontraction. Je me demande si elle n’affabule pas. Parfois je me dis qu’elle n’est pas du tout enceinte et qu’elle fait une grossesse nerveuse (ou un truc dans le genre).
Même son de cloche pour Eli. Ce dernier apporte aussi beaucoup de fun à l’épisode, aussi bien au travers des dialogues que de la magnifique scène finale de l’épisode. La petite fête chez Florrick / Agos permet aussi de voir à quel point le contracte avec LG est de plus en plus important. D’un côté nous avons une firme courageuse et chaleureuse et de l’autre nous avons une firme glaciale qui n’a pas su organiser quoi que ce soit. Je pense que c’est un signe qui prouve qu’au fond F/A fonctionne très bien et qu’ils n’ont pas besoin des autres pour réussir. Une scène finale m’a un peu perturbée au sujet de Matthew. Ce dernier a fait d’autres testaments à d’autres femmes. Je me demande s’il n’y a pas anguille sous roche là aussi. The Good Wife a cette manie de nous surprendre ici et là avec des trucs qui n’ont pas forcément de sens au début mais qui fonctionnent à merveille et parviennent à s’assembler à quelque chose d’autre par la suite. Voilà donc un autre épisode fascinant mais ce n’est ni le premier ni le dernier. La série a encore tant de choses à nous raconter, même cinq années après…
Note : 10/10. En bref, brillante 100ème.