Quel enfant (ou pas) fan de football, n’a jamais eu cette sensation de plaisir d’ouvrir son petit paquet d’autocollants et de scruter les vignettes à la vitesse de l’éclair afin de voir s’il avait des brillants ou le joueur rare dont tous ses camarades de classe sont à la recherche? Peu, on est d’accord. Nous sommes un peu près tous passés par là et que de souvenirs! La « cour de récré » se transformait alors en immense de terrain de jeu où chacun dégainait son album plus ou moins rempli et où le troc de « doubles » devenait monnaie courante. Mais ce que l’on sait un peu moins, c’est que c’est une famille italienne du nom du fameux album, Panini, qui est derrière ces paquets d’images. Alors que le dernier frère Panini, Umberto, s’est éteint dans la nuit de vendredi à samedi dernier à l’âge de 83 ans, E-TV Sport a décidé de revenir sur l’histoire de ces 4 frères qui ont créé une véritable institution du foot et de la jeunesse!
Un succès inspiré des boîtes de chocolat
L’histoire familiale commence à la fin des années 1950 lorsque Giuseppe et Benito Panini, alors marchands de journaux, ont l’idée, pour gonfler leurs ventes, de glisser dans les quotidiens des photos de footballeurs. Inspirés par le succès auprès des enfants des vignettes à collectionner glissées dans les tablettes de chocolat, ils s’approvisionnent à Milan et commencent à distribuer les images avec les journaux.
L’opération est un succès. Les frères Panini tentent alors de développer leur concept en créant en 1961 Calciatori («footballeurs»), le tout premier album de vignettes à collectionner, basée sur les joueurs du championnat de foot italien. Les images ne sont à l’époque pas encore autocollantes et les enfants doivent utiliser un tube de colle pour fournir leur catalogue. La vraie innovation vient de la vente des images en pochettes.
Face à l’engouement créé par ce nouveau genre de collection, les deux autres frères Panini, Umberto et Franco rejoignent l’entreprise. Giuseppe est la tête pensant de Panini, tandis que Franco se charge de l’administration et Benito de la distribution. Umberto était responsable de la partie industrielle. C’est lui qui aurait notamment mis au point la machine pour emballer les vignettes à l’intérieur de sachets.
Le football, l’ADN de Panini
En 1970, les images deviennent enfin autocollantes. Et cela tombe bien, c’est une année de Coupe du Monde et celle-ci va se dérouler au Mexique. Ainsi, la France découvre la fièvre de la vignette de joueur de football. Six ans plus tard, c’est le championnat de France de 1ère Division (l’ancêtre de notre Ligue 1) qui aura le droit à son album Panini. La France du foot vibre alors aux sons des exploits des « Verts » de Saint-Etienne.
Si le concept a par la suite été élargi aux succès de la culture populaire (dessins animés, cinéma, musique) et à différents thèmes comme les animaux, Panini reste largement associé aux centaines d’images autocollantes à l’effigie des joueurs de football que se sont arrachés plusieurs générations, collectionnant avec passion les albums Panini.