02 - 12
2013
photo Arte
La vie de Dostoïevski de 1849, date du simulacre de son exécution, à sa mort en 1881. Après quatre ans de bagne en Sibérie, Dostoïevski a changé, il connaît à présent l'âme du peuple russe et va l'intégrer dans ses livres. Sans le sou, il rentre à Saint-Petersbourg vers 1859, marié avec Maria, très malade, lui-même épileptique, s'éprend de deux autres femmes, une actrice et une étudiante, connaît l'enfer du jeu et des années d'errance en Europe avant de rentrer mourir chez lui.
NOTES.
Avant d'être arrêté en 1849 et enfermé dans un camp en Sibérie pendant 4 ans, Dostoïevski avait écrit "Les Pauvres gens" sans vraiment les connaître. Ses années de bagne le changeront profondément : bien que souffrant de ne jamais être seul, pas une seconde, durant quatre ans (comme il l'écrira plus tard), il va plonger dans l'âme humaine et développer une véritable empathie pour les forçats qu'il a cotoyés, une vraie connaissance du peuple russe.
Episodes 1/3
Pour avoir fréquenté les cercles révolutionnaires, Dostoïevski est condamné à mort, puis grâcié par le tsar, sa peine commuée en quatre ans de bagne en Sibérie. Sortie du bagne, il se lie d'amitié avec le procureur de Semipalatinks qui l'aide financièrement et le fera nommer officier. Par hasard, il rencontre Maria dont il tombe éperduement amoureux. Mais Maria, tuberculeuse, est mariée à un grand alcoolique.
Maria devenue veuve, éloignée de centaines de kms de Semipalatinks, elle est sur le point d'épouser un jeune instituteur qui lui tient compagnie quand Dostoïevski débarque et la demande aussi en mariage. Elle accepte pour de mauvaises raisons. Marié, le couple s'installe à Saint Petersbourg où Dostoïevski n'est plus revenu depuis dix ans. Un mariage malheureux aggravé par un coup de foudre pour la femme de son meilleur ami, Janovski, un médecin, marié à un ravissante actrice, Alexandra Schubert. Dostoïevski n'est pas riche, avec son frère, il a fondé la revue "Le Temps" qui peine à joindre les deux bouts avant d'être interdite par la censure du tsar.
Comme il a refusé de partir pour Moscou avec Alexandra par loyauté pour son ami Janovski, Dostoïevski entame la rédaction des "Carnets de la maison des morts", et, c'est en faisant des lectures de son manuscrit à l'université qu'il rencontre Apollonaria, une étudiante révolutionnaire dont il tombe follement amoureux. Là aussi, ça ne marche pas car il refuse de divorcer de Maria, très malade. Apollonaria part pour Paris, son épouse Maria va s's'intaller chez une tante, et lui prend le train pour Wiesbaden et s'adonne à son vice secret : le jeu...
ET AUSSI...
L'histoire est intéressante et pour les férus de littérature, on est ravi de ce qu'on apprend, et, surtout, de suivre la construction de l'oeuvre de Dostoïevski, la correspondance entre sa vie et ses livres. Mais ça s'arrête là, le film n'a rien d'extraordinaire en soi, un beau téléfilm de facture classique, on pourrait dire, en réalité, il s'agit d'une série de la télévision russe réalisée en 2010. Intéressante aussi la grande histoire des prémices et causes de la révolution russe où, bien que le servage ait été aboli par le tsar, le problème perdure puisqu'on n'a pas donné de terres aux anciens serfs, les manif étudiantes démarrent.
Mais se pose un grand problème qui fausse la perception du film : Arte ayant décidé de diffuser cette série en VF, on est bercé par le ronron les voix françaises du doublage, monocordes et insipides, toujours sur le même ton gnan-gnan qu'il s'agisse de doubler James Bond ou Dostoïevski, et cela fait du tort à cette série. Je suis pratiquement certaine qu'en VO, j'aurais été naturellement immergée dans le film au lieu de subir, voire de "supporter" avec agacement (impossible de s'en déconnecter...) ces voix françaises désincarnant, dénaturant, le film, l'âme russe et tout le reste... On verse ici dans le débat des partisans de la VO dont je suis, estimant que la voix compte autant que le corps chez un acteur, qu'on ne fait pas un voyage en Russie avec un traducteur français qui vous parle en français par dessus les russes...
!!!Dernière minute : je lis dans les commentaires du site Arte que la série sera finalement diffusée en VM c'est à dire qu'on aura le choix entre la VOST (russe sous-titré) et le français, ouf!
DIFFUSION.
"Dostoïevski"
Réalisation: Wladimir Chotinenko
Télévision russe (2010)
ARTE
tous les jeudis à partir du jeudi 5 décembre 2013 à 20h50
ARTE+7JOURS (TV de rattrapge ou site internet)
Mots-clés : CinéTVSéries, Arte, Dostoïesvski