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Remède anticynisme

Publié le 02 décembre 2013 par Lesimparfaites

Avoir des enfants m'a appris une chose (enfin, 2 millions de choses, mais on va se concentrer sur une à la fois): redevenir une enfant. Et c'est la meilleure période de l'année pour en profiter.

Les décorations de Noël, les contes de Noël, la musique de Noël, les dessins animés de Noël, Ciné-Cadeau... eh que j'aime ça! Même que je crois que j'aime plus ça maintenant que quand j'étais moi-même une enfant.

Je suis cynique dans ma vie d'adulte mais quand je fais des activités avec mes enfants, tout ce cynisme disparait. Je me mets au même niveau d'émerveillement qu'eux et ça me fait un bien fou.

Je ne vois pas ça comme une souffrance de faire des choses "pas d'adultes". Je vois ça comme une chance inouïe de pouvoir me sortir de mon rôle sérieux d'adulte aussi souvent que je le peux.

Aller au défilé du père Noël (pour une 8e année consécutive samedi dernier) m'a autant réjouit que quand mes enfants avaient 2 ans. Même si aucun d'entre nous ne croit plus "officiellement" au père Noël, on s'est amusé à se lancer des défis stupides (le premier qui voit la dinde, celui qui touche le plus de boules (défi favori de TriplePapa..., etc.), et on a passé un bon moment. Oui, j'aurais pu trouver ça cucul, car ça l'est quand même assez quand on regarde ça froidement, mais j'ai eu du fun tout le long et des papillons dans le ventre quand j'ai aperçu le père Noël (même si je sais que ce n'est pas le vrai!).

Jouer à Battleship, à Jour de paye et à Uno, n'importe quand! J'aime encore aller voir un film d'animation au cinéma ( La Reine des Neiges, j'ai hâte!) et je me tape joyeusement les Twilight et autres films d'ados en série qui excitent les miens tout en sachant que ce ne sont pas des chefs-d'oeuvre et qu'on est loin du dernier film d'auteur iranien qui a remporté les honneurs quelque part et que tous mes collègues de travail ont vu à l'Ex-Centris.

Même quand on allait voir des pièces de théâtre pour enfants (un souvenir douloureux de Souris Bouquine me revient), je finissais par voir le bon côté des choses (oui, la médiocrité peut être hilarante!) plutôt que d'exiger un remboursement.

Ça m'amène à tous ceux qui me font une face d'enterrement quand je leur dis qu'on a trop hâte de retourner à Disney World. Ou qui ont trouvé que "c'était pas aussi le fun que je m'y attendais". Mettons les choses au clair, si trouves ça plate à Disney, c'est que tu veux trouver ça plate. Tu pars déjà fru. M'en fous que ce soit cher, juste du marketing, le temple de la surconsommation, de la propagande mercantile américaine et quoi encore! Quand j'arrive sur place, je mets mes oreilles de Minnie, je laisse ma réputation de côté et j'embarque à fond. Et mes enfants, aussi. Pas de face de blasé, pas de cynisme. Juste du gros gros fun. Si tu veux pas embarquer dans la game, vas-y juste pas! Je ne sens pas que je me fais avoir ni fourrer, car j'y vais en toute connaissance de cause et j'en profite à fond. Pourquoi y aller si c'est pour chialer? Mais pourquoi chialer à tout prix au lieu de se laisser aller et de voir ça avec des yeux d'enfants (sans la main sur le portefeuille et l'analyse socio-économique toute prête)?

Sans les enfants, je n'aurais sans doute pas eu la chance de me débarrasser de mon cynisme. J'aurais pris tout ça avec moins de légèreté. Merci... et vivement une bonne bordée de neige pour aller faire un gros bonhomme!


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