Suzanne est insouciante, n’a pas vraiment compris la définition du mot responsabilité et encore moins celle d’être adulte. Son leitmotiv : tant qu’à être dans un cercle vicieux, autant y être à fond. C’est en demi teinte que je suis sortie de la projo : émue par un François Damiens que je n’avais encore jamais vu en père meurtri par les choix de sa fille aînée. Un père veuf, parfois absent et se sentant impuissant pour aider sa fille.Sara Forestier incarne plutôt bien Suzanne même si (bizarrement) la coiffure et les vêtements ajoutaient beaucoup de cachet dans le côté paumé. Allez savoir pourquoi, c’est un détail qui m’a marquée et qui a eu son importance. A mon sens, elle aurait pu pousser encore plus loin son interprétation. Quant à Adele Haenel – la petite soeur Maria – je l’ai trouvée tout en finesse : on sent qu’elle assiste au spectacle sans pouvoir y faire grand chose et qu’elle porte un grand amour pour sa soeur.Ce n’est pas compliqué, on suit Suzanne sur plus d’une dizaine d’années, ses mauvais choix, sa prise de conscience et sa rechute. Elle accepte son destin et assume ses décisions avec une certaine gravité parfois, une dérision souvent et une insouciance régulière.Je me suis plus identifiée au père, son émotion, sa déception face à sa fille qui n’en fait qu’à sa tête. Il l’aime malgré ses choix et j’ai trouvé ça touchant, difficile. Je me suis posée cette question inévitable : qu’aurais-je fait à sa place ?Le film sortira en salles le 18 décembre.
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