Je ne suis toujours pas convaincu par l'argument du club de Rome selon lequel la croissance est le mal de l'espèce humaine. Notre différend vient de ce que l'on entend pas "croissance". Le Club de Rome ne le dit pas. Or, je soupçonne qu'il y a quelque chose de naturel dans une définition possible de "croissance". En effet, il me semble que l'évolution de l'espèce humaine se traduit par une production non seulement de biens, mais aussi et surtout de savoirs, et de savoirs collectifs. L'espèce humaine devient plus "sophistiquée", plus "complexe". Peut-être que, si l'on savait mesurer cette complexité, on verrait qu'elle croît avec le temps ?
Il est probable aussi que notre forme de croissant ait quelque-chose de non durable. Ce serait une croissance destructrice. La "croissance verte" est-elle un pas dans la bonne direction ? Un moyen de changer pour ne pas changer ? Une façon de faire évoluer notre mode de croissance sans brutaliser l'humanité ?