1er forum algéro-brésilien des hommes d’affaires:L’internationalisation des entreprises brésiliennes via l’Algérie

Une vingtaine d’hommes d’affaires brésiliens a accompagné, hier, à Alger, le vice-ministre du Développement de l’investissement et du Commerce extérieur, Ricardo Schaefer, pour explorer les opportunités d’investissement en Algérie à travers des rencontres B to B.

Les chefs d’entreprises brésiliens présents à Alger activent essentiellement dans la construction civile, la métallurgie, la sidérurgie, l’agroalimentaire, l’industrie mécanique. Ce premier forum des hommes d’affaires algéro-brésilien rentre dans le cadre d’un dialogue stratégique entre les deux pays. « Un agenda du groupe de travail commerce et investissement est mis au point dans le but d’inciter l’investissement brésilien en Algérie et l’internationalisation des entreprises brésiliennes qui vont s’y installer », a indiqué M. Schaefer. Le but, selon lui, est d’« élargir le partenariat ». La journée d’hier a été l’occasion pour les chefs d’entreprise des deux pays de se rencontrer et de se connaître, selon le chef de la délégation brésilienne, d’autant que « le prochain mondial de football sera aussi une opportunité de renforcer ce partenariat puisque l’Algérie en fera partie ». Pour faire aboutir ce partenariat, le vice-ministre brésilien a recommandé « le rapprochement des politiques industrielles des deux pays dans l’agro-industrie en créant de la valeur ajoutée en Algérie ». L’autre domaine ciblé est celui de la pharmacie, puisque « le Brésil est tourné vers la biotechnologie », a-t-il poursuivi, en ajoutant la normalisation et la métrologie. Il a estimé que « les économies des deux pays sont complémentaires ». Toutefois, il a déploré la faiblesse des échanges commerciaux entre l’Algérie et le Brésil. Interrogé sur la règle de partenariat 51/49, M. Schaefer a répondu qu’elle n’est pas une barrière aux investissements brésiliens en Algérie. « Au contraire, nous avons besoin de ces partenariats. » Pour sa part, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès, a indiqué que le choix du Brésil en tant que partenaire économique est fondé sur l’expérience de ce pays qui, il y a 20 ans, était classé comme sous-développé et le voilà maintenant 7e puissance économique mondiale. « Ce qui importe pour le gouvernement algérien est de faciliter le contact entre les entreprises des deux pays », a-t-il dit. De son côté, l’ambassadeur du Brésil à Alger, Edouardo Botelho Barbosa, a donné quelques indicateurs sur les échanges entre les deux pays. Le Brésil a acheté pour 3,2 milliards de dollars de produits énergétiques de l’Algérie. Il exporte surtout de la viande rouge, des volailles et de l’huile de soja, pour une valeur de 1,3 milliard de dollars, en 2012. L’Algérie est le deuxième fournisseur africain du Brésil. Côté investissement, le Brésil est présent à travers une usine de semi-remorques et une société de construction civile qui a réalisé le viaduc de Constantine.

Fella Midjek

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