Black and white Wolf // © // Pioc //
L es mots courts fondent comme des mursQui transpirent
L’ardeur profonde de vos regards
Qui se vident
L’espace exhibe les alcôves
Qui débordent vos fronts
Et ne dit rien qui va
V ous ne devez rien au HasardVous lui empruntez
Sa rhétorique rauque ses feintes de non-recevoir sans fin
Vous vous heurtez aux murs
Qui redessinent maints chemins tout en camouflant le serrement de vos dents
C’est à ce prix que tous admirent l’harmonie de vos traits
Mais vous
Cherchez vos mots
Ceux qui, coûte que coûte, exhalent l’encens, la myrrhe et la chair
Vos paroles sont des murmures sans fin
Des murmurent rauques
Qui ne disent rien
Si ce n’est que rien ne va
Lorsque les sons se cognent aux fronts bas
Ne resterait-il rien à dire tant qu’à faire
Traverser les visages labyrinthiques
Des loups à l’image de celui-là s’esquissant
D’un trait assuré, vous scrutant silencieux
Comme vous êtes silencieux
Fragile ou perdu comme dans un mauvais miroir.
J’ai soumis le regard de la ville vagabonde
j’ai tué les espoirs qui pesaient sur mes pas
je suis plus libre que vos rêves
car je ne suis plus rien
Un bestial instinct
commande le présent
je désire ce qui est
j’ai tué le choix
Fabien Cadena