La Journée mondiale du sida, organisée le 1er décembre, doit marquer la solidarité de tous face à la pandémie. Elle appelle aussi chaque année, un état des lieux et des urgences pour mieux promouvoir la prévention, le traitement et la prise en charge du VIH/sida. Depuis 2011, la Journée mondiale n’a qu’un objectif zéro nouvelle infection à VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au sida.
Les jeunes, cibles et vecteurs : Cible prioritaire des actions de prévention à l’émergence de l’épidémie, les adolescents, quelque peu « oubliés » ces dernières années, sont à nouveau, les premiers concernés par cette Journée car ils restent un groupe vulnérable à l’infection et majeur parmi les personnes vivant avec le VIH. L’OMS publie ainsi, à l’intention des adolescents vivant avec le VIH, de nouvelles lignes directrices pour le conseil, le dépistage du VIH et les soins. Parvenir à zéro nouvelle infection passe par l’appropriation par les jeunes de nouveaux moyens de prévention, de traitements « de nouvelle génération », et de promotion des droits humains et de la lutte contre les discriminations.
Révolutionner la prévention du VIH, passe aujourd’hui par de nombreux outils, qui forment un tout, sous condition d’améliorer leur acceptabilité politique. Réduire le risque d’infection à VIH est possible en limitant son exposition aux facteurs de risque par l’utilisation du préservatif, en se faisant dépister et en proposant le dépistage à son partenaire, mais d’autres modes de prévention ont également fait leur preuve. La circoncision réduit le risque de transmission hétérosexuelle du VIH chez l’homme d’environ 60%, le traitement antirétroviral en tant que moyen de prévention peut également réduire jusqu’à 96% le risque de transmission du virus au partenaire sexuel indemne, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour le partenaire séronégatif peut être efficaces pour prévenir la transmission de l’infection par le partenaire séropositif et la prophylaxie post-exposition (PPE) –qui consiste à prendre immédiatement des ARV dans les 72 heures suivant une exposition accidentelle au VIH- a également démontré son efficacité. Les outils existent, d’énormes efforts sont encore nécessaires pour les mettre en œuvre puis en élargir l’accès.
Développer une « plateforme » de traitement de nouvelle génération qui n’oublie pas les groupes à risque, comme les HSH ou les usagers de drogues injectables, ou les enfants, notamment dans le cadre d’une prévention généralisée de la transmission mère-enfant, ni les personnes âgées de plus de 50 ans, de plus en plus nombreuses à vivre avec le VIH, contribuerait aussi à réduire le nombre de nouvelles infections. De nouveaux schémas médicamenteux sont en cours de développement qui devraient permettre de réduire les coûts, de fournir des services de soins et d’appui de meilleure qualité, plus équitables.
Promouvoir les droits humains et abolir les discriminations, ouvriraient aussi l’accès aux services de prévention, de traitement, de soins et de conseil. Des lois, des politiques et des programmes doivent donc être mises en œuvre pour protéger les droits des personnes vivant avec le VIH, des femmes, des jeunes, des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, des usagers de drogues et des professionnel(le)s du sexe et de leurs clients.
C’est somme toute l’appel de la Journée mondiale contre le SIDA, réunir les efforts de tous pour atteindre ces objectifs, ceux des personnes, des pays et des partenaires nationaux et internationaux.
Source: UNAIDS UNAIDS Strategy 2011-2015
OMS Les nouvelles recommandations de l’OMS concernant le VIH appellent à un traitement plus précoce de la maladie
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