Red 2 // De Dean Parisot. Avec Bruce Willis, Marie Louise Parker et Helen Mirren.
Après un premier volet pétillant et plein de vie, Red 2 s’était distingué dans le monde des films d’action pour son casting de papis du cinéma. Bruce Willis en
vieux mec robuste n’hésite pas à accepter encore des rôles d’homme à tout faire tant qu’il y a de l’action. Entouré d’une belle brochette de comédien, le film avait su tirer son épingle du jeu.
Ce second volet n’est pas très différent du premier et c’est justement ça le problème. Il n’y a plus vraiment l’originalité du premier. On se retrouve donc avec une histoire assez convenu aux
twists pas forcément très surprenants. C’est la mécanique du film d’espionnage ‘a la’ James Bond qui veut ça. Un troisième volet est déjà en préparation. Ecrit par Jon
Hoeber et Erich Hoeber, déjà à l’origine du premier volet, et mis en scène par Dean Parisot (Braqueurs Amateurs), Red 2 tente d’offrir
malgré tout un divertissement différent des James Bond. Notamment en nous faisant voyager à tour de bras aux quatre coins de l’Europe (de Paris à Londres en passant par Moscou et
j’en passe).
Lorsque l’agent retraité de la CIA Franck Moses apprend la mort de son ancien collègue Marvin, il se rend à son enterrement avec sa compagne Sarah, sans se douter qu’il va au-devant de gros
problèmes… Arrêté et interrogé par le FBI au sujet d’un mystérieux "Projet Nightshade", il ne doit son salut qu’à l’intervention de Marvin qui avait simulé sa mort. Ils se lancent alors dans une
course poursuite à travers le monde pour découvrir le secret du "Projet Nightshade".
La base de Red 2 ne cherche donc pas vraiment à délivrer dans l’originalité la plus flagrante mais le film, grâce à son lot de comédiens en forme qui semblent s’amuser laissent
une bonne impression aux spectateurs. Le problème dans cette suite c’est justement le scénario. On sent que les scénaristes, après avoir délivré plus ou moins le meilleur dans le premier film,
font ici quelque chose d’assez mécanique qui manque parfois d’un peu d’inspiration. Les comédiens sont certes là pour assurer le show mais ce n’est peut-être pas suffisant. Tout du moins, on
était en droit d’attendre légèrement plus de la part de ce film. Surtout que je l’attendais avec une certaine impatience moi. Dean Parisot n’est pas non plus le roi de la mise en
scène. Ce dernier délivre ici quelque chose d’assez torché et de pas très inspiré. Cela ressemble par moment à une sorte de téléfilm de seconde zone qui aurait simplement eu droit à plus de
moyens. Les mouvements de caméra ou encore les courses poursuites en rafales donnent une impression de vide comblé par l’action.
Car de l’action, ça il y en a et pas qu’un peu ce qui permet de se laisser assez facilement avoir par le tout. J’aurais bien aimé que l’on force un peu plus les traits de caractères de certains
personnages ou encore que l’on développe certaines relations mais le scénario ne semble pas vouloir le faire. A mon grand damne, moi qui attendait un peu plus qu’une histoire d’espionnage mettant
en scène un Anthony Hopkins légèrement ramolli par l’âge. Ce dernier n’a pas vraiment les meilleures répliques ou même les meilleures scènes alors qu’il s’illustre comme l’un des
personnages les plus importants de l’histoire. Comme quoi, faire des suites à ce qui a tout pour devenir une flamboyante marque n’est pas toujours une bonne chose. J’en attendais certainement un
peu trop. Mais je suis comme ça. Surtout qu’avec un casting formé d’aussi bons acteurs, Bruce Willis et Marie Louise Parker sans parler d’une Helen
Mirren dans le feu de l’action toujours aussi rugissante. C’est elle la tigresse de Red 2.
Note : 6/10. En bref, une suite un peu trop fonctionnelle. Dommage.