Erik Spoelstra et le staff du Heat font des merveilles. Non seulement l'équipe excelle en ce début de saison mais en plus, elle se permet de le faire en ménageant ses stars. Lebron James n'a jamais aussi peu joué que cette saison avec seulement 35,2 minutes par matchs. Idem pour Chris Bosh qui passe 28,5 minutes sur le terrain en moyenne. Enfin, le troisième des amigos, Dwyane Wade, joue environ une minute de moins que l'an dernier chaque soir (33,6).
Il est facile de reposer ses cadres lorsqu'on a, entres autres, Ray Allen et Michael Beasley dans sa second unit. Cet assemblage d'étoiles fait de l'effectif de Miami un réservoir inépuisable de talents où personne n'a vraiment besoin de tirer sur la corde pour que l'équipe ne s'impose. Le triplé devrait donc être assuré me direz-vous... Steve Kerr n'est pas de cet avis. Pour le Miami Herald (relayé par Slam), il explique sa théorie :
"Le Heat ne réalisera pas le three-peat. La fatigue mentale et physique est trop grande. Ils viennent déjà de jouer trois finales de suite, ils vont maintenant avoir une baisse de régime, il faudrait être de vrai passionnés pour réussir à se concentrer quatre ans de suite au maximum."
En gros, Kerr pense que si lui et les Bulls de Michael Jordan ont réussi le triplé, c'était aussi à cause de leur motivation. Un discours qui ne convainc pas coach Spo' et Mario Chalmers. Le meneur déclare :
"Je ne suis pas d'accord avec Kerr, nous avons ajouté de grands éléments à notre équipe avec Greg Oden et Mike Beasley. Depuis le début de saison, nous n'avons pas montré de signes de fatigue et le coach a su ménager nos meilleurs joueurs."
L'entraîneur va plus loin en rassurant sur l'état d'esprit de ses joueurs :
"La concurrence essaie de faire croire que mes gars ne sont plus motivés et ne gagnerons pas une troisième fois. Je vous garanti qu'ils le sont plus que jamais."
Bien sûr, on aura le fin mot de l'histoire en juin prochain. Mais difficile de dire, au vue de ce début de saison, que Miami n'a pas les moyens d'emporter le titre cette année. En tout cas, Brooklyn et New York, dont les effectifs faisaient peur au début de l'année, ne sont clairement pas au niveau. La blessure de Derrick Rose écarte un peu les Bulls des comparaisons... mais derrière Paul George, c'est les Pacers qui semblent les mieux armés pour contrer le Heat.