Certes, cette somme peut paraître excessive pour beaucoup de Français mais elle est, en fait, tout à fait légitime quand on prend le temps de regarder attentivement certains critères.
Même si je songe évidemment à conserver une certaine activité dans la vie économique de mon pays, je vais devenir un retraité. Et les retraités ont besoin de loisirs et méritent de prendre du bon temps. C’est bien ce que je compte faire d’ailleurs. Je vais enfin pouvoir me détendre, loin du stress des affaires, et le tout en pratiquant mon sport favori, le golf.
Seulement, voilà, il s’agit là d’un sport coûteux. Vous savez combien coûte un abonnement annuel à un club de golf ? Au bas mot la cotisation pour un adulte seul est de 1000 euros, 1500 pour un couple. A cela viennent s’ajouter d’autres frais comme l’acquisition d’une licence, soit 49 € (Tarif FFG), l’achat d’un Driver à 1100 € et d’un bois de parcours à 650 €.
Vous n’avez là que les dépenses les plus inévitables. On peut aussi rajouter d’autres sorties d’argent pour acheter un lot de 2000 balles de qualité, d’accessoires divers comme des gants de golf pour ne pas s’abîmer les mains ou d’une voiturette électrique (6000 euros minimum) pour se déplacer sans effort sur le parcours 18 trous. Et très vite, comme vous le devinez, on arrive à une vingtaine de millions d’euros.
Alors voilà, pour m’adonner à un tel loisir, je fais le choix de restreindre mon train de vie dans d’autres domaines. Finis sans doute les restaurants gastronomiques, les voyages à l’étranger ou le voilier que je rêvais de nous acheter à ma femme et moi. Mais qu’importe, j’aime le golf, c’est ma passion et peut-être même ma vocation. C’est le prix à payer pour faire ce que l’on aime.
J’espère que cette tribune vous aura permis de comprendre la réalité qui se cache derrière ce montant annoncé dans la presse ce matin et qui en a choqué plus d’un. J’espère aussi qu’elle mettra fin à cette nauséabonde chasse aux sorcières qui semble se mettre en place insidieusement.
Philippe Varin
Président du Directoire de PSA Peugeot Citroën"
Cette lettre de M. Varin montre avec quel ridicule il place ses préoccupations dans une situation économique catastrophique pour une majorité de la population en France et dans le monde.
Soit, il a eu le courage de tenter de justifier les 21 millions d’euros/an pour son départ en retraite, mais, il prouve par cette lettre qu’il est en parfait décalage avec la réalité, alors que des retraités cherchent un emploi pour compléter leur retraite, que d’autres retraités pense à se faire emprisonner en commettant des petits délits pour avoir un toit sur la tête, que d’autres encore, fouillent les poubelles de Paris le soir, pour revendre les objets glanés à la sauvette pour pouvoir manger, Monsieur Varin pense à son abonnement de Golf ?
C’est en décalage complet, que peut-on dire de plus, il avait un salaire conséquent, il a une retraite plus que confortable, impériale, je connais un couple, lui est un ancien gendarme, sa femme travaillait dans un ministère, à deux, il ont 3 000 euros de retraite par mois, une caissière de supermarché gagne à peine 1 000 euros par mois pour nourrir ses enfants et payer son loyer, et Monsieur Varin étale sans la moindre pudeur sur la place public que son loisir principal lui coûte cher et justifie une indemnité de départ de 21 millions d’Euros/an et que sans cette somme, il ne pourra pas s'y consacrer ?
Mais, tenterait-il de se faire passer pour un Smicard ? Lui, l’ex-président du groupe PSA ? Je n’ose même pas imaginer à combien de Smic s’élevait son salaire par mois, pour qu’on lui offre ces 21 millions d’Euros/ans ?
Mais avec cette somme il pourrait tirer d’affaire des milliers d’hommes et de femmes en difficulté au lieu de penser à ses loisirs, à son plaisir personnel, il pourrait aider les gens au lieu de tenter de nous faire pleurer sur son sort.
Une chose est certaine, ces gens-là, car ils sont nombreux dans ce cas, ces gens-là sont en complet décalage avec la réalité, avec le quotidien, ils vivent dans d’autres sphères, les sphères dirigeantes, et ne regardent jamais en bas, les pauvres ; Ah, les pauvres, ils en ont entendu parler, mais ils ne savent pas ce que c’est, c’est quelque chose qui les dépasse, au point qu’aujourd'hui, M. Varin tente de se faire passer pour une victime, mais qu'il aille trouver tous les ouvriers de PSA qui ont perdu leur emploi avec la délocalisation en Europe et ailleurs, s'offrir cette tribune pour justifier 21 millions d'euros/an, montre à quel point Monsieur Varin méprise les gens qui souffrent dans ce pays pour ne penser qu'à son misérable confort...
C'est l'égoïsme qui détruit la solidarité et qui empêche le monde d'avancer, et Monsieur Varin nous prouve qu'il appartient bien à ce monde de dirigeants qui ne pense qu'à lui.
Nous vivons une époque formidiable…