genre: inclassable, thriller, fantastique (intedit aux - 12 ans)
année: 1997
durée: 2h15
l'histoire: Fred Madison, saxophoniste, soupçonne sa femme, Renee, de le tromper. Il la tue et est condamné à la peine capitale. Le film raconte l'histoire de cet assassinat du point de vue des différentes personnalités de l'assassin lui-même.
La critique d'Alice In Oliver:
Difficile d'analyser un film tel que Lost Highway, réalisé par David Lynch en 1997. C'est pourtant ce que va tenter de faire Naveton Cinéma, évidemment avec sa médiocrité habituelle. A l'origine, le scénario du film s'inspire d'un roman écrit par Barry Gifford, intitulé Wild At Heart.
C’est dans ce livre que Lynch dit avoir trouvé le titre de son projet, sur une page où les mots Lost et Highway lui sautèrent aux yeux dans l’évidence de leur association. David Lynch écrit donc le scénario du film avec Barry Gifford.
Au niveau de la distribution, Lost Highway réunit Bill Pullman, Patricia Arquette, Balthazar Getty, Robert Blake, Natasha Gregson Wagner, Robert Loggia, Richard Pryor, Jack Nance et Gary Busey. Pour l'anecdote, Lost Highway marque aussi la dernière collaboration entre David Lynch et Jack Nance.
En effet, les deux hommes ont tourné de nombreux films ensemble, entre autres Blue Velvet, Dune, Eraserhead, Sailor et Lula et Twin Peaks: Fire Walk With Me. Malheureusement, Jack Nance meurt peu de temps après le tournage de Lost Highway.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il est difficile de raconter un tel film, à la limite de l'oeuvre expérimentale. Aussi est-il nécessaire d'exposer les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Fred Madison est un saxophoniste plutôt aisé de Los Angeles.
Cependant, il soupçonne sa femme Renée de le tromper. Très vite, après le début de ses soupçons, il reçoit des vidéos. Filmées par un inconnu, elles montrent l’appartement où il vit avec Renée, vu de l’extérieur puis de l’intérieur.
Après la visite peu rassurante d’une équipe de policiers, une nouvelle cassette vidéo montre Fred à côté du corps de sa femme assassinée. Il est alors condamné à mort pour ce meurtre mais un homme mystérieux l’arrache à ce destin par un moyen inconnu.
Fred Madison se retrouve alors dans la peau d’un autre homme mais, comme dans un rêve, les éléments de son passé vont peu à peu réapparaître, sous une forme différente. Il est donc bien question ici de troubles dissociatifs de la personnalité et plus précisément, de schizophrénie.
De ce fait, il est difficile de savoir ce qui appartient au rêve, aux hallucinations et à la réalité dans ce film. En vérité, avec Lost Highway, David Lynch nous propose un périple pour le moins morbide à travers une route sinueuse et ombrageuse.
L'image de cette route qui défile à toute vitesse mais qui ne semble aboutir nulle part, revient très souvent dans ce long-métrage étrange, mais néanmoins passionnant. Finalement, Lost Highway est un film "lynchien" dans la pure tradition de ce que le réalisateur est capable de faire.
Ceux qui détestent des oeuvres telles que Eraserhead ou encore Mulholland Drive sont donc priés de s'abstenir. Pour le reste, Lost Highway propose un voyage aux confins de la terreur, du cauchemar et de l'imagination. En un sens, on se croirait presque dans la quatrième dimension !
David Lynch cherche sans cesse à décontenancer le spectateur en plaçant sa caméra à l'intérieur du cerveau de Fred Madison. Ce dernier est aussi en proie à des angoisses profondes telles que la dysmorphophobie, à savoir cette peur étrange de voir son corps se transformer. C'est ainsi qu'il se retrouve dans la peau d'un garagiste.
Véritable plongée freudienne, dont le fil conducteur semble diriger par l'interprétation des rêves, Lost Highway est évidemment une oeuvre complexe. Chaque spectateur sera amené à avoir sa propre interprétation du film. Nul doute qu'une telle oeuvre mériterait sans doute un meilleur niveau d'analyse, mais ne l'oubliez pas, vous êtes sur Naveton Cinéma !
Note: ?