E-réputation, bad buzz… Si ces nouveaux termes peuvent parfois sembler futiles, leur récurrence traduit en fait une zone de non-confort pour les entreprises. En effet, l’étude “Exploring Strategic Risk” établie par Deloitte montre que la réputation constitue la première préoccupation des entreprises. Cité par 40% du panel, ce facteur de risque a progressé de 14 points par rapport à 2010 et a désormais destitué les inquiétudes liées au positionnement et aux valeurs de marque. Déjà identifiées comme principal risque il y a trois ans dans le secteur financier, les craintes liées à la réputation se sont aujourd’hui répandues dans l’ensemble de secteurs et notamment dans les domaines de la santé du fait des hausses globales des soins de santé. A la base des risques de réputation, les nouvelles technologies ont également été identifiées comme cause des bouleversements des business models.
Le business model en prochain défi
En effet, la majorité du panel (53%) identifie dès à présent les technologies émergentes comme perturbatrices de leurs schémas d’affaires. En 2016, ce bouleversement des modèles d’affaires jusque là établis sera vraisemblablement un facteur prédominant d’inquiétude (26%) pour les entreprises selon l’étude. Si le sentiment est globalement partagé, la zone Asie semble la plus clairvoyante puisque 59% des sondés prennent déjà en considération cette problématique. Au contraire, la zone EMEA semble légèrement à la traine. En termes d’industrie, le secteur qui voie le potentiel de perturbation pour les modèles d'affaires à son paroxysme est le domaine des sciences de la vie (71%). Cinq principales menaces ont été identifiées, les médias sociaux en tête (47%). Le data mining (44%) et les applications mobiles (40%) complètent le podium suivis de près par les préoccupations vis à vis du Cloud computing (38%) et des cyber-attaques (36%).
Le Big Data et les analytics en solutions
Les solutions de Big Data et les données analytiques à en tirer peuvent aider les entreprises à donner du sens aux flux incessants d’information (et de désinformation) que ce soit en interne ou sur la toile. De nouvelles pratiques de contrôle mais également de benchmark et de conseil devront permettre de mieux appréhender les attentes des consommateurs qui auront ainsi leur mot à dire sur les modèles d’entreprise. Bien sûr, toutes les données ne seront pertinentes ou utiles pour évaluer le risque stratégique. Ainsi, le défi de l'analyse des données est de passer au crible cet ensemble de données, de déterminer les risques les plus importants et leurs indicateurs, puis d’établir une marche à suivre. La nécessaire dynamique de cette démarche et de l’adaptation constante des risques stratégiques à identifier constituera enfin un dernier défi.