Critiques Séries : Glee. Saison 5. Episode 7. Puppet Master.

Publié le 29 novembre 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

Glee // Saison 5. Episode 7. Puppet Master.


Je sais que je dois être l’un des rares nostalgiques de la seconde saison de Glee mais je suis toujours nostalgique. J’avais adoré cette saison, faite d’épisodes délirants où il n’y avait pas de recherche de cohérence entre les intrigues mais plutôt de nous délivrer un gros bordel assez jouissif avec de la musique dedans. C’était l’association parfaite de la musique avec ce que Ryan Murphy a dans la tête. Du coup, j’ai logiquement été assez déçu des deux saisons qui ont suivi. Il y avait de bonnes idées, c’est certains, et de très bons épisodes également, mais « Puppet Master » me rappelle à quel point la saison 2 me manque. Je pense que Matthew Hodgson, le scénariste de cet épisode, m’a entendu. En voulant surfer sur la vague Thanksgiving et le succès de « The Fox », Glee nous délivre ici un épisode incohérent du début à la fin mais un pur délice à souhait. Dans cet épisode il y avait tellement de choses qui ne sont pas forcément liées mais aussi l’occasion de s’amuser sans se poser trop de questions. Les personnages ont des intrigues mais ces intrigues ne sont pas vraiment là pour nous plonger dans un truc morose. Le but est de nous faire passer un agréable moment. Il faut dire qu’ils ont vraiment mis le paquet.
A commencer par cette histoire de Puppets. En effet, Blaine en a marre de se sentir seul à Lima. Il a besoin de son Kurt prêt de lui. C’est pourquoi (un peu comme avec le coussin bizarre de Kurt l’an dernier), Blaine va se faire une Puppet à son atelier couture façon Muppet Show et s’amuser avec jusqu’à ce que Sue Sylvester la lui confisque. C’était assez grandiose dans le genre complètement bête. Mais cela fonctionne à merveille. Notamment car l’on a réellement l’impression que les personnages et les scénaristes se sont laissés prendre au jeu du délire. Les Puppets vont aussi apparaître tout au long de l’épisode. A commencer par Blaine qui, sous gaz, va rêver d’être la star de la semaine sur « You’re My Best Friend ». C’était un joli numéro, surtout que cela ne soit pas être aussi facile que ça de faire bouger des marionnettes qui font du piano et de la batterie. En fait, je pense que pour être séduit par cet épisode de Glee, il fallait se laisser avoir. Se laisser plonger dans la folie d’un épisode qui, ma foi, sait où il va. C’est en tout cas l’impression qu’il m’a donné. Je ne pouvais pas rêver mieux.
Dans le registre des grands délires, nous avons également Sue Sylvester qui se revoit quelques années auparavant quand elle est entrée à McKinley. Elle était encore très femme à cette époque mais personne ne voulait la respecter. Elle a alors subit la transformation qu’elle porte encore aujourd’hui et est devenue la Sue Sylvester que tout le monde craint. La mise en scène de tout ça était assez jouissive et surtout cela permet encore une fois à Glee à la fois de donner de la consistance à son propre récit (on n’a jamais su comment Sue était entrée à McKinley) mais également de donner un côté encore plus délirant à un épisode qui l’est déjà énormément. J’ai aussi beaucoup aimé le passage en noir et blanc sur « Cheek to Cheek » avec Mr Shue. C’était un peu moins délirant mais le contraste avec le reste de l’épisode et la très jolie mise en scène font leur boulot. Glee fait encore une fois tout ce que j’aime dans cette série. Je ne sais pas quel était le but premier de cet épisode mais je me demande si ce n’était pas en partie expérimental. Notamment car l’épisode est diffusé un soir de Thanksgiving et qu’il n’y a pas énormément de monde devant la télévision à ce moment là.
Bien entendu, nous avons d’autres histoires comme par exemple Bree qui annonce à Jake qu’elle pourrait bien être enceinte de son enfant (heureusement, elle n’avait que ses règles, on va donc éviter de répéter l’histoire Puck/Quinn qui était tout de même assez longuette il y a de ça quelques temps). Mais c’était presque un écho à la première saison de Glee quand Quinn annonçait à Finn qu’elle était enceinte de lui (alors qu’au fond ce n’était pas possible). Du coup, Jake se retrouve à danser comme un petit fou sur « Nasty/Rhythm Nation ». Un titre endiablé qui va permettre au personnage de nous montrer qu’il sait très bien bouger son corps. En tout cas, rien à redire de ce point de vue là. La mise en scène est cependant la moins inspirée de toute. Certes les chorégraphies sont très belles mais ce n’est peut-être pas suffisant à mon goût. Dans le genre des délires, Glee nous offre également une scène où le pianiste va enfin parler et une scène où Blaine va se tripoter avec une Puppet sous les traits de Tina (c’était une scène bien amusante d’ailleurs celle-ci).
A New York, Pamela Lansbury va avoir droit à sa première représentation dans un bar. Tout le monde se retrouve donc à chanter « Into the Groove ». Au début de l’épisode j’ai du coup cru que l’on allait voir quelque chose de bien moins inspiré que prévu. Et puis finalement on se laisse avoir. Ne serait-ce que pour ce numéro et puis ensuite les autres numéros. Le meilleur de l’épisode est bien entendu celui sur « The Fox ». De voir les personnages de la série avec des masques d’animaux (et mention spéciale à Artie en vache ou Will en poisson).
Sue - « When a woman of my stature needs a makeover, she rings up all her best gays. But unfortunately Porcelain, the sassy toothless elf, is in New York. So, God’s most fabulous mistake, I turn to you. I want to look more like a lady. »
Sue - « Little known fact: McKinley saved a bundle on new lockers by using recycled metal. These lockers are actually Kalashnikovs, that were melted down during the war in Chechnya »
Note : 10/10. En bref, un gros délire jouissif.