En Ile de France les tendances s’inversent. En province, les écarts se creusent entre les grandes métropoles dynamiques et les villes moyennes.
Les prix à Paris et en Ile-de-France
A Paris, la baisse des prix de novembre (-0,12%) est effacée en décembre : les prix remontent de 0,59%, pour un m² qui atteint 8.313€. La variation des prix sur un trimestre demeure positive à +1,01%. Les environnements économiques et fiscaux, s’ils ont un impact sur les volumes de vente, en recul de 30% par rapport à ce qu’ils étaient en 2011, n’affectent que très modérément les prix. Il n’en reste pas moins que les délais de vente se sont sensiblement allongés et que de nombreux biens restent invendus, signes d’une baisse future des prix.
En Ile-de-France, hors de Paris, la tendance est globalement à la baisse, aussi bien en petite qu’en grande couronne.
Ainsi, le 92, après une hausse de prix de 2,13% en 6 mois, cale et voit ses prix immobiliers baisser de 0,17%. Un m² s’y négocie désormais à 5.467€ en moyenne. Les prix baissent également dans le Val-de-Marne (94), -0,64%, mais remontent en Seine-Saint-Denis (93), +0,35%.
Exception faite de l’Essonne (91), où les prix augmentent de 0,45%, les prix s’enfoncent en grande ceinture : -0,64% en Seine-et-Marne, -0,07% dans les Yvelines (78), -0,11% dans le Val d’Oise (95) ! Cela confirme la tendance baissière de ces zones sur les 3 derniers mois : -0,86% dans le 77, -0,04% dans le 78, -0,71% dans le 95.
Plus d’infos : La carte des prix immobiliers en Ile-de-France au 1er décembre 2013
En Province, les prix ont déjà largement baissé sur certaines agglomérations. Ce sont les zones les moins dynamiques qui souffrent le plus des variations des prix de l’immobilier en Province. Si certaines grandes villes voient leurs prix augmenter sur 1 an (+1% à Nantes ou encore +2% à Bordeaux), nombreuses villes moyennes sont dans la tourmente. A Limoges, Metz et Caen les prix ont respectivement chutés de 5%, 6% et 7% en 1 an. Amiens baisse de presque 20% sur 1 an !
L’analyse du marché
Nous assistons à un phénomène classique de diffusion de baisse des prix : la baisse des prix touche d’abord les zones périphériques les moins chères et se propage vers les zones plus attractives et plus chères. Ainsi, les départements de grande couronne ont baissé depuis un an. La petite couronne, en légère hausse depuis 6 mois, commence juste à être touchée.
Dans certaines villes de province comme Amiens, la situation peut devenir préoccupante. En effet, les acheteurs amiénois de 2012 ont perdu, en tenant compte de la commission et de la marge de négociation (près 10% de la valeur de la transaction), presqu’un tiers de la valeur de leur investissement initial ! Certains acheteurs pourraient donc se trouver en « actifs négatifs », c’est-à-dire avec une valeur de bien inférieur à la somme à rembourser de leur emprunt.
Partout, même à Paris où les prix se maintiennent, le marché devient un marché de prix. C’est pourquoi, plus que jamais, nous conseillons aux vendeurs d’être raisonnables sur la fixation de leur prix de vente. Un prix, même 5% au-dessus du marché condamne un bien à l’invendu.
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