Les Monty Python vont se reformer le temps d’un spectacle le 1er juillet à Londres. Terry Jones a annoncé la nouvelle sur la BBC, dans le but de « rembourser son emprunt » dit-il. Les rois de l’absurde sont de retour. Cela faisait 30 ans que John Cleese, Eric Idle, Terry Jones, Michel Palin et Terry Gilliam ne s’étaient pas retrouvés ensemble sur scène. Seul manquant, Graham Chapman décédé en 1989 d’un cancer de la gorge.
Ils n’avaient pourtant annoncé qu’une seule date au début, mais ce sont au moins 10 spectacles qui seront programmés. Et pour cause, les 20 000 billets pour leur spectacle le 1er juillet à l’O2 Arena se sont vendus en 43,5 secondes. John Cleese a d’ailleurs ajouté qu’ils étaient « touchés par le fait que tant de fans veuillent encore voir sur scène des gens aussi vieux. » et qu’ils étaient « donc ravis d’ajouter des dates supplémentaires ». Les Beatles de l’humour, à raison de 10 dates, auront donc réussi à attirer 200 000 spectateurs.
Mais qui sont réellement ces piliers de l’humour anglais ? YouHumour a retracé les évènements marquants de la troupe d’humoristes la plus connue de tous les temps.
Les Monty Python se font connaître du grand public grâce à leur série télévisée déjantée « Monty Python’s Flying Circus » diffusée sur la BBC de 1969 à 1974 et qui sera rediffusée partout dans le monde. Leurs sketchs étaient bien souvent dénués de sens et inauguraient un genre d’humour tout nouveau. Par
exemple, la chute d’un épisode n’était qu’une remarque « C’est le sketch le plus stupide que j’ai jamais vu ». Puis ils quittèrent tous le plateau. Ils avaient aussi pour habitude d’abuser de l’utilisation de collage surréaliste dans les animations, comme le pied géant qui écrasait le nom de l’émission à la fin de chaque générique. Les Monty Python se travestissaient régulièrement, les femmes n‘étaient présentes que lorsqu’ils avaient besoin d’une personne séduisante. Les anglais font alors connaître l’humour britannique au monde entier.
En 1974 les Monty Python réalisent leur premier film « Sacré Graal ! » (« Monty Python and the Holy Grail »). Le film est inspiré de la légende du roi Arthur et de la quête du Sacré Graal. On peut y voir des gags devenus cultes, notamment les imitations de chevauchée à pieds par les chevaliers, et les bruitages faits avec des noix de coco par les écuyers. L’une des scènes les plus connues est celle où les héros veulent investir un château français. Voici un extrait de la scène :
Les Monty Python réalisent en 1789 l’un de leur plus gros succès, « La vie de Brian ». Graham Chapman interprète le héros, un simple homme pris par erreur pour le messie. À la suite de quiproquos loufoques, Brian se retrouve lui même prophète. Dans ce film, les humoristes anglais sont plus engagés qu’auparavant et critiquent subtilement le fanatisme religieux.
Mais les Monty Python étaient aussi réputés sur scène. Leur humour, toujours absurde, était toujours composé de références à l’actualité de l’époque. En 1980 ils se produisent à Los Angeles et interprètent leur spectacle « Hollywood Bowl ». Voici un de sketchs tirés de ce live qui avait rencontré un énorme succès. Ce sketch, Silly Walk (« Marche Absurde »), est d’ailleurs très célèbre et est une référence dans de nombreux cours de théâtre.
C’est dans « Le sens de la vie » en 1983 que les six Monty Python apparaissent pour la dernière fois ensemble. Et pour conclure, les anglais sont revenus aux bases qui ont fait leur succès avec une série de sketchs absurdes. Ce film évoque différentes étapes de la vie et même de la mort, dans un humour parfois très noir, à la limite du dérangeant. Comme à leur habitude, les Monty Python font une satire sur différents sujets de société.
À la mort de Graham Chapman en 1989, Michel Palin a évoqué les retards réguliers de son défunt ami : « Graham Chapman est parmi nous en ce moment même. Ou si ce n’est en ce moment même, en tout cas d’ici vingt-cinq minutes. » Quant à John Cleese, il répéta les célèbres répliques du sketch « Dead Parrot » (« Perroquet mort ») : « Il n’est pas mort, il dort ! ». Voilà qui démontrait parfaitement quel genre d’humour maniaient les anglais.
C’est donc 30 ans après que les Monty Python décident de se reformer. C’est quelques 200 000 anglais qui auront le privilège de les voir à Londres une dernière fois sur scène dès juillet 2014. Les places couteront entre 31 et 114 euros mais elles ne sont pas facile à obtenir tellement les gens se ruent dessus. Mais le spectacle sera probablement diffusé à la télévision, alors « always look on the bright side of life ! »*
*(« Prends la vie du bon côté ! »)