La Bonne Pioche : BAT, le bar à tartares ovni des Grands Boulevards

Publié le 29 novembre 2013 par Pilierdebuffet

Celui qui s’est déjà promené du côté des Grands Boulevards en quête d’un bon resto sympa saura de quoi je parle lorsque je compare le BAT à un "ovni". La bonne nouvelle se trouve derrière le musée Grévin, entre les sombres fast food et autres pubs nauséeux.  J’hésite entre penser que c’est l’idée du siècle de nous offrir une telle option dans le coin, ou bien une idée à la [censuré par papa] de s’installer au beau milieu d’une telle jungle de débauche bas de gamme.

Bref, une fois n’est pas coutume, et trois-quatre non plus, permettez-moi de vous dresser le contexte de cette lumineuse découverte un sombre déjeuner d’autômne (les habitués sauront qu’il faut sauter quelques paragraphe pour en venir au fait).

Le contexte.
C’est mon anniversaire, un jour de semaine. J’ai rencardé ma moun et mon bro’ à déjeuner et m’est accordé - parce que t’es relou avec la bouffe, que c’est ton truc, et que tu t’y connais – la précieuse chance du choix.
Ce qui me connaissent sauront que ce privilège constitue la pire torture à m’infliger. La veille, j’ai quelques vagues idées, je piochouille sur les Internets, je vogue, j’erre, souriante à l’idée de cette journée de princesse qui m’attend. Le jour J, je dois vraiment réserver, et là démarre la valse des hésitations. Je perds 2h de boulot, mon calme, ma dignité, ma pêche et deux membres de ma famille.

Une résa annulée et un échec géographique plus tard, nous optons pour le "rdv devant ton bureau, on trouvera bien un truc". Finalement, boosté par l’adrénaline de la dernière seconde, du choix impératif, mon instinct de procrastina…trice (?)  finit par dégoter, complètement au pif, un resto qui m’a tout l’air d’entrer dans mes critères : nouveau + près du boulot + un peu branchouille + diet. Nickel !

Le service.
Je n’aime pas les sorties resto du déjeuner, car on ne peut pas vraiment picoler, trainasser, s’enivrer dans la pénombre. Mais bon, faute de dispos ça ira. Sachez donc avant tout que le service est rapide ! En 30minutes on avait terminé la bouffaille. Un peu trop rapide à mon goût. Le service est aussi  gentil. Oui oui, gentil comme dans aimable et raffiné sans être trop pushy, à noter que le pauvre adorable jeune homme en charge de ma table a assuré malgré ma mine déconfite (rappelez-vous, anniversaire, "j’ai plus 20 ans", toussa).

La cucina.
Très bon ! Pas de détour ni fioritures, c’était vraiment très bon léché et travaillé. Bien assaisonné, très chic et raffiné. Choix entre les entrées, les deux plats du jour/du moment et… bien sûr le menu tartares (notez donc qu’il existe des options cuites). Jolie idée, jolie idée, seulement nous sommes en novembre, et il fait froid. Donc pour le tartare, on repassera au printemps, ou bien on le commandera après avoir sifflé une bouteille réchauffante. Maman et moi commandons donc la daurade (cuite), à moins que ç’eut été un autre poisson blanc. Beuarf, je ne suis pas perfectionniste mais tête en l’air. Sachez juste que c’était très bon. Surtout les légumes et l’assaisonnement. Le frero a rempli son rôle d’homme en prenant le tartare de bœuf, là aussi tip top dans l’arrangements d’épices and co.

Les prix.
Bon, bemol, comme dans tous les restos de ce genre, les portions sont un peu chiches. N’emmenez pas de partenaires affamés, ils seraient bien déçus. Du coup, les prix pourraient paraitre excessif, mais sachez qu’au regard de la qualité il n’en est rien. Enfin je crois, comptez environ 15-25€ pour le déjeuner.

Tout ça pour dire : c’est super bon, et unique en son genre. À tester le soir.

16, boulevard Montmartre – 75009 Paris