Il ose s’adonner à de telles tortures !
Il nous sait prisonnier, là sous nos couvertures,
Mais oublie d’abréger cet éveil qui perdure !
Comment justifie-t-il cette prise d’otage ?!
Pour qui donc se prend-il cet odieux personnage ?
C’est sans honte aucune qu’il se voit traînasser,
L’esprit dans la Lune, lors des pauses-café,
À l’heure nocturne que l’on préférerait
Traverser dans les bras apaisant du sommeil.
Mais cet oisif nous voit aux affres de l’éveil
Sans presser son lourd pas ; voulez-vous qu’il s’effraye ?
Fi ! Alors qu’il devrait, puisque c’est son travail,
Dispenser sans délai, mais il n’est pas de taille,
Le repos mérité que l’on voit stipulé
Noir sur blanc, certifié, sur son contrat signé !
C’est certain maintenant, cet escroc mercenaire
De marchand de sable n’est qu’un vil fonctionnaire !
Cesse de prétendre à la pénibilité
D’être sous les ordres du calme et doux Morphée !
Et pour ne rien gâcher, sa ponctualité
Laisse à désirer à l’heure de nous réveiller !