Au pays du Santon, qui connais l’étymologie de ce morceau d’argile cuit amoureusement dans les fours de nos artisans ? Sans doute pas tout le monde, ce qui éviterait à quelques-uns de se retrouver « santonnifié ». Au XVIème siècle les portugais appelaient « santão » les petits saints ou les hypocrites. Ce mot, reprit par les occitans 3 siècles plus tard, perdait alors son sens d’hypocrite pour se centrer sur le nom donné aux figurines représentant la nativité, d’où la crèche et ses fameux santons.
Si ce haut symbole chrétien de la naissance de Jésus existe encore, nous admettrons volontiers qu’il est devenu aussi le symbole de notre société de consommation où tout est bon pour vendre et faire acheter. Pour ce faire il fallait renouveler le fond de commerce. Et aux côtés de Marie, Joseph et l’âne on a vue apparaître l’aveugle et son fils, le boumian et la boumiane (c’était une autre époque), lou pistachié, le ravi et maintenant Barthélémy !
C’est bien vu, cela va aller droit au cœur de tous ceux qui se sentent bien dans la tradition et qui n’ont qu’une peur : le changement, l’évolution quoi ! Car si le santon a bien une symbolique, c’est celle de l’immobilité. Et si c’est l’image que Madame Barthélémy veut donner à Aubagne, il n’est pas sûr du tout que cela convienne aux Aubagnais !
Jacques Folano
PS : c’est pour quand le santon Barthélémy version 2 ? Car il faut bien l’avouer, la version 1 est plutôt ratée.