Savez-vous qu'il y a seulement cent vingt-cinq ans que Paris est pourvu de façon suivie de voitures pour le "transport en commun" des passants ?
Sous le règne de Louis XIV, un grand seigneur, le duc de Roannez, inspiré par son ami, le célèbre Pascal, avait bien créé en 1661, une compagnie de "carrosses à cinq sous". Moyennant cette somme, qui que ce soit pouvait monter dans des voitures publiques, qui suivaient un parcours fixe. Mais cette société fit de mauvaises affaires et les carrosses à cinq sous disparurent.
Ce ne fut que cent soixante ans plus tard, en 1828, que Paris revit des omnibus. Chose étonnante : une course dans ces nouveaux véhicules publics coûta le même prix qu'un siècle et demi auparavant. Heureux Français de cette époque ! En un pareil laps de temps, le prix de la vie n'avait pas même doublé !
Les nouveaux omnibus connurent un tel succès qu'ils durèrent. Ce furent les ancêtres de nos modernes autobus.
Le petit galon
Sous le règne de Louis XIV, le lieutenant de police Paulmy d'Argenson décida un jour qu'il serait désormais obligatoire pour tous les laquais "de porter au moins un petit galon sur la manche" de leur habit.
Cette ordonnance excita la verve d'un chansonnier qui rédigea aussitôt la chanson suivante sur l'air de :
Vous m'entendez bien
Nous nous moquons de d'Argenson,
De ses exempts, de ses espions ;
Nous suivons l'ordonnance, eh bien !
Nous portons sur la manche, vous m'entendez bien .
Si tous les... (maris trompés) de Paris,
Portaient de la bordure ainsi,
L'auteur de l'ordonnance, eh bien !
En aurait sur la manche, vous m'entendez bien.