Devezh mat, Metz, mont a ra ? Par pure bonté d’âme, je ne décrirai pas dans le détail l’apparence physique… disons spéciale de cette dame, qu’on résumera en signalant qu’elle ressemble fort à un croisement entre Jean-Pierre Raffarin et Henri Chapier. De toute façon, vous la connaissez déjà, elle a été préfète de la région Lorraine avant d’occuper les mêmes fonctions en Bretagne ; vous auriez pu vous la garder, soit dit en passant !
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Bernadette Malgorn, je ne peux pas affirmer le contraire, est sûrement une personne très compétente, c’est-à-dire une personne hautement qualifiée et ayant fréquenté une grande école où elle a obtenu de bons résultats en acquérant les compétences nécessaires pour entrer dans l’administration, en connaître tous les rouages et y évoluer à son aise ; mais compétence ne rime pas nécessairement avec intelligence : je ne voudrais pas insister lourdement sur la réputation de l’ENA, où madame Malgorn a fait ses études, mais il faut reconnaître que la majeure partie des « élites » qui en sont sortie laissent plutôt l’image de technocrates coupés des réalités de terrain et tout juste bon à actionner les bons leviers pour exécuter les ordres venus d’en haut. Après tout, il en faut aussi : je veux bien admettre que faire appliquer les décisions prises au sommet nécessite des compétences particulières qui ne sont pas à la portée du premier venu ; non, je ne prétends pas qu’il soit aisé (même si ça ne doit pas être très fatigant) de jouer le rôle que l’on attend d’un préfet, à savoir celui de courroie de transmission entre l’État central et la province. Bernadette était sûrement très compétente pour ce rôle, d’autant qu’on peut difficilement la soupçonner d’avoir couché pour devenir préfète ! On ne peut pas non plus la soupçonner d’avoir gagné la sympathie de ses supérieurs car elle est franchement antipathique.
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Bon, là encore, j’exagère un peu : quand elle était venue répondre aux questions de l’équipe de « L’inventaire du mois », je lui avais offert, comme de coutume, un petit dessin : elle y était représentée en escargot (d’après une idée d’Isabelle Perito, que je salue au passage), ce qui l’avait fait sourire. Je m’étais alors dit « au moins, elle a de l’humour » et, franchement, heureusement, parce que sinon, il ne lui resterait pas grand’ chose… Oui, je l’avoue ,j’avais un a priori négatif à son sujet, j’avais le souvenir d’une « sarko girl » que Nicoléon Ier avait imposée comme tête de liste UMP pour les régionales en Bretagne malgré l’avis des militants, d’une défenseuse acharnée des pollueurs de l’agroalimentaire face aux écologistes, d’une vieille réac hostile à l’union entre personnes du même sexe et d’une baderne fascisante ennemie de la liberté de la presse… Et bien vous savez quoi ? La rencontrer ne m’a PAS détrompé ! Il fallait la voir changer de couleur quand je disais tout le mal que je pensais des abrutis de la « manif pour tous » ! Mais il faut croire qu’elle m’a à peine écouté puisqu’elle m’a répondu en m’accusant de l’avoir classée, elle et ses coreligionnaires anti-mariage pour tous, parmi les « ringards », terme que je n’avais jamais employé ! Et pour défendre sa position, elle avait déclaré que l’union entre personnes du même sexe mettait en cause le rôle de la femme au sein de la famille et que c’était donc au nom du « féminisme » qu’elle était contre la loi Taubira… Oscar du détournement sémantique culotté doublé du César des idées rétrogrades ! Dans le studio, c’était un peu la consternation… Depuis cette édition de « L’inventaire du mois », Mikaël Tygréat, le grand ordonnateur de cette émission, est persona non grata au local de campagne de Bernadette (car elle fait campagne pour les municipales à Brest), ce qui résume assez bien quel cas madame fait de la liberté d’expression en général et de celle de la presse en particulier…
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Vous la trouvez répugnante ? Pourtant, je vous assure que je force à peine le trait ! Je peux vous dire qu’à Brest, on n’est pas très sûr qu’il y ait une différence idéologique importante entre elle et Alain Rousseau, le candidat du Front National ! Dans une des villes qui vote massivement socialiste à chaque élection, ça la fout un peu mal ! Elle avait déjà ridiculisé son parti dans toute la Bretagne en se laissant largement battre aux régionales par Jean-Yves Le Drian, notre actuel ministre de la défense (elle était même derrière les Verts dans certaines grandes villes !), et voilà qu’elle récidive à Brest où, en se présentant contre Laurent Prunier, le candidat investi par l’UMP, elle ne fera rien d’autre que morceler un peu plus l’électorat de droite et offrir un troisième mandat à François Cuillandre, le maire sortant ! Notez, moi, ça ne me dérange pas du tout, mais je me demande quand même comment madame Malgorn peut croire sérieusement à son destin ! Elle a peut-être des compétences, comme je le disais plus haut, mais si ça suffit pour être nommée, ça ne suffit pas pour être élue : quand on brigue un mandat qui vous est attribué par le peuple, il faut aussi savoir séduire, et ça, manifestement, on ne l’apprend pas à l’ENA ! Manifestement, elle a l’air de le découvrir et elle part de loin, elle n’a même pas été fichue de récupérer le mouvement des bonnets rouges (Le Pen père a eu moins de scrupules) alors que l’odeur des algues vertes ne la gène pas outre mesure, ce qui en dit assez sur son génie politique… D’ici à ce qu’elle découvre comment plaire aux gens quand on est gaulée comme une pelle à tarte, douce comme du fil de fer barbelé, ouverte d’esprit comme Hermann Goering, intelligente comme Guy Mollet et moderne comme Philippe De Villiers, François Cuillandre entamera déjà son… quatrième mandat ! J’arrête là pour ne pas tirer davantage sur l’ambulance… Kenavo, les aminches !