Jean-Michel Aulas menaçait de boycotter cette demi-finale de Coupe de France, il a bien fait de renoncer à cette idiote initiative. En effet, il aurait manqué une qualification de son équipe pour la finale, et un superbe coup franc de Juninho à la 88ème minute. Pourtant les lyonnais n'ont pas réussi à trouver la faille avant ce coup de génie, face à des Sedanais qui n'aurait pas non plus démérités d'aller au Stade de France.
Le jeu est pourtant égal en première mi-temps. Alain Perrin avait laissé Juninho et Benzema sur le banc pour aligner Hatem Ben Arfa, Fred et Kader Keita en attaque. Le reste de l'équipe est quasi-habituel avec une défense centrale Cris – Boumsong, Réveillère à droite et Grosso à Gauche. Bodmer, Toulalan et Kallstrom compose le milieu de terrain.
Le sextuple champion de France n'affiche pas forcément le niveau de jeu qu'on leur connait lors de l'entame du match. La première véritable occasion n'est qu'à la 19ème minute, lorsque Keita manquait son contrôle, après une feinte de frappe de Toulalan. Les Sedanais se procuraient également des occasions, mais Coupet comme à son habitude, gardait précieusement les cages lyonnaises. La première mi-temps n'est pas d'un niveau international, les occasions sont manqués de part et d'autres et les deux équipes rentrent aux vestiaires sur un score nul et vierge.
En deuxième mi-temps, l'O.L. montait petit à petit en régime pour poser son emprise sur le match, mais sans trouver le cadre. Regnault sauvait son équipe à plusieurs reprises grâce à de superbes parades suite à des occasions de Fred ou encore Keita. Perrin effectue alors deux changements, Juninho remplace KallStrom, et Benzema rentre à la place de Ben Arfa, affichant un niveau satisfaisant mais encore trop individuel par moment.
Le public de Gerland se prépare alors à des prolongations, lorsqu'à la 88ème minute Juninho marque un superbe coup France de 37 mètres. Le brésilien est pourtant moins en réussite cette année, mais délivre son équipe et ouvre la porte de la finale de la Coupe de France à Lyon, une première depuis Guy Lacombe en 1976.
Paris, une équipe de Coupe
Dans l'autre demi-finale, Paris a affiché une nouvelle fois un visage différent qu'en championnat. Opposé à l'équipe d'Amiens, Paul Le Guen alignait une équipe quasi-bis, composé de Luyindula et Arnaud en attaque, Souza Ngoyi, Chantôme et Sankharé au milieu. Ceara, Mabiala, Yepes et Armand composait la défense, avec Jérôme Alonzo dans les buts.
Paris commence son match énergiquement, dès la deuxième minute Souza envoie un missile à gauche des cages Amienoise, et oblige Benvegu, le gardien d'Amiens, a effectué une superble claquette à la 24ème minute. Même sans réussite et sans trop de réalisme, Paris contenait Amiens. Ces derniers n'arrivait pas s'extirper de la tenaille Parisienne. Mais grâce à un arrêt de jeu de 15 minutes, du à des gaz lacrymogènes envoyé par des supporters Parisiens, Amiens revenait sur le terrain avec plus d'envie et un meilleur niveau de jeu.
Le score est tout de même nul et vierge à la mi-temps. Le match reprend avec la possibilité pour les deux équipes de faire la différence. Boli rentre en jeu à la 70ème minute à la place de Souza, et délivre le PSG 9 minutes plus tard, suite à un une-deux avec Luyindula. Mais Paris à du résister jusqu'au bout, Alonzo sauve les siens dans les dernières secondes de la rencontre et permet à son équipe de se qualifier pour la finale de la Coupe de France.
Une belle finale est en perspective le 24 mai prochain au Stade de France, entre Lyon, pas encore Champion de France, et Paris encore en position de reléguable.