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Mardi soir, nous avons été invités à une présentation de produits Petrossian à l’épicerie Au Père Simper à Montpellier. Un véritable festival de saveurs !
Le caviar est le cœur de métier de la célèbre maison de caviar fondée à Paris dans les années 1920, mais elle propose également d’autres produits de luxe, du foie gras aux truffes, en passant par les poissons fumés et autres produits de la mer, les vodkas et les chocolats.
La dégustation a commencé par trois caviars (Baeri Royal, Ossetra Tradition et Alverta Royal) qui s’accordaient très bien avec la vodka* blanche (sans arômes, sans herbes et sans épices, comme il se doit). Je ne suis pas spécialiste du caviar - en réalité je n’en avais jamais gouté un qui me ferait comprendre d’où vient cet engouement pour lui, mis à part son prix d’or – et j’ai été agréablement surprise que l’un d’eux m’ait vraiment plu. Étonnamment, il s’agissait du caviar Alverta, le moins salé et le moins cher parmi les trois. Mais je n’étais pas la seule à le préférer : ce caviar a été aimé par pratiquement toutes les personnes qui ont assisté à la soirée. En fait, la maison présente le caviar Alverta comme « Le caviar idéal des toutes premières fois » (ceci explique cela ...) Nous avons aussi goûté la « Fleur de caviar », un produit inventé en 2011. Il s’agit du caviar séché aux saveurs très intenses. On peut l’utiliser moulu ou parsemé en grains sur un risotto, sur des pâtes ou sur un plat de poisson.
Puis, nous sommes passés à deux types de saumon fumé « coupe du Tsar » : nature et épicé à la Caucasienne (au poivre de Sichuan et aux graines de coriandre). J’ai eu un coup de cœur pour le premier. Le deuxième a également été très savoureux, mais j’ai trouvé son goût un peu masqué par les épices ; il serait sûrement apprécié par tous ceux qui ne sont pas de très grands amateurs de poisson. Je dois préciser que j’adore le poisson, et en particulier le saumon fumé, ce qui peut expliquer mes préférences pour certains produits que nous avons dégusté et pas pour d’autres, comme l’anguille fumée (pratiquement la seule chose que je n’ai pas aimée).
Les taramas ont été servis sur des délicieux blinitchkis (du russe блинички, ce qui veut dire « des petits blinis ») et ont été accompagnés de champagne brut (un mariage très réussi). Le tarama au caviar (d'œufs de cabillaud fumés) a été délicieux, celui au crabe royal a été très délicat, et le tarama au corail d’oursin, avec son goût iodé, s’est avéré être mon préféré. Ce soir, je me suis trouvée une passion pour le corail d’oursin, car j’ai pu déguster un autre produit sublime de la maison Petrossian, composé à 100% de corail d’oursin « sans aucun ajout d’autre ingrédient ».
Les œufs de saumon, d’une apparence très minérale, m’ont rappelé le goût des gélules à l’huile de poisson que je prenais quand j’étais petite et maigrichonne (je dois avouer que j’aimais ça …).
J’ai adoré encore deux produits : les sprats délicatement fumés de Riga et la poutargue.
Les sprats sont également appelés anchois de Norvège ou sprots (ou encore шпроты dans les pays de l’ex-URSS, où ils étaient si largement consommés que leur nom était devenu synonyme de « conserve de poisson à l’huile » ; il existe même un monument des sprats, érigé à proximité de Kaliningrad). Classiquement, ils se dégustent avec du pain noir beurré.
La poutargue (ou boutargue) est constituée d'œufs de cabillaud salés et séchés, puis enveloppés de cire. C’est un aliment très fort en goût que l’on peut utiliser presque comme une épice, coupé en fines lamelles sur un toast ou râpé sur les pâtes ou le rizotto.
En dernier, on nous a présenté les douceurs chocolatées de la maison Petrossian, des Perles de chocolat à la vodka croustillantes et des Perles Chocolat Caramel qui fondent en bouche : j’ai beaucoup aimé ces deuxièmes, un final parfait à cette excellente soirée.