Simplement magique. Le duo Denzel Washington-Russel Crowe fonctionne à la perfection et sous la baguette de leur plus grand admirateur (Ridley Scott), le film est parti pour devenir le film par excellence sur les gangsters, dans la lignée des Parrains, des Affranchis, Taxi driver ou dans une moindre mesure Heat. C’est l’histoire de deux personnages que tout oppose mais qui peut-être fait d’eux les seules personnes à se comprendre vraiment.
On est en pleine guerre du Viêtnam, la mafia, peut-être les Italiens. Non, plutôt des flics ripoux. Surtout de la drogue, pure, bleue ! C’est un monde de confiance ou de mort. Il faut avoir un rêve sans trop rêver. Peu ce n’est pas assez, beaucoup c’est trop. Le blanc qui devient bleu, le noir qui devient blanc mais le sang qui reste toujours rouge. C’est aussi un film de couleur.
Un film d’action, de suspense, de réflexion, d’imagination, d’égotisme. Mais surtout un film de justesse dans lequel le réalisateur n’a pas lésiné sur les moyens. Les scènes violentes sont violentes tout comme les scènes de tendresse sont authentiques. Pas d’excès. Aussi surprenant que ça puisse être, chez les Américains, gangstérisme ne rime pas avec hypersexualité, en tout cas dans le monde de Ridley Scott. Et on ne peut forcément qu’être d’accord avec lui. Pourtant on a quand même du mal à croire qu’il s’agit de faits pour la plupart réels. Lucas a vraiment existé. Aïe.
Il faut donc absolument voir ce film car c’est un chef-d’œuvre artistique. Le seul problème c’est qu’il est malheureusement très proche de la réalité, ce qui fait de cette société un avion plein à craquer, en plein ciel bleu (magique ?) mais en direction de la pire catastrophe.