Un antidote à la grisaille. Ouvrir L’Âme du Monde, c’est se replonger avant tout à l’essence même de l’être humain, au plus profond de son « moi » intérieur. Un bol d’air. Huit sages, de par le monde, se retrouvent réunis dans le monastère tibétain de Toulanka à la suite d’un rêve étrange. Tous sont de traditions philosophiques et spirituelles différentes : ils n’en vont pas moins dispenser un enseignement unique, sept clés de la sagesse en guise d’héritage au monde à venir. Un socle de savoir-vivre à l’aube de grands bouleversements. «Tant que nous n’aurons pas découvert notre vocation, nous serons d’éternels affamés ». Si le conte initiatique aurait pu facilement tourner en fable naïve, Frédéric Lenoir parvient à créer un récit lumineux et apaisant, qui élève son lecteur autant qu’il l’oxygène. A la fois dense, concis, et d’une noble précision, l’ouvrage résume à merveille les préceptes de la sagesse humaine, au travers de paraboles et d’expressions criantes de vérité comme de poésie. Quitte à gommer, au passage, les spécificités de chaque confession : la vérité n’est-elle pas une après tout ? « Le désir de l’homme est mimétique : il désire toujours ce que l’autre possède. Connaissez-vous la différence entre l’enfant et l’adulte ? La taille de son jouet. » Si les sceptiques préféreront voir en ce livre une compilation de maximes infantiles, les esprits délicats seront touchés par l’allégorie du sacré, présente en filigrane des aquarelles de la nouvelle édition illustrée. Dans la lignée de l’Alchimiste ou de Jonathan Livingston le goéland, ce roman a le don d’apaiser les âmes vagabondes, étanchant leur soif et les reconnectant à la force créatrice universelle. Plénitude délivrée de toute attache.