Doctor Who // 50th Anniversary Special - The Day of the Doctor
S’il y a bien un évènement télévisuel que j’attendais en cette fin d’année, c’est bel et bien l’épisode anniversaire pour les 50 ans de Doctor Who. J’avais cependant légèrement
peur qu’il ne soit pas à la hauteur ou bien qu’il soit ennuyeux. Ce ne fût pas du tout le cas. Durant près d’une heure et vingt minutes, le téléspectateur se laisse transporté par le script de
Steven Moffat. Ce dernier, tant critiqué délivre ici quelque chose d’intéressant. A la base, « The Day of the Doctor » c’est l’histoire de trois hommes
ou peut être d’un homme (le personnage de John Hurt) ou encore de 13 (étant donné qu’il y a 13 Doctor) mais l’on va se tenir à trois Doctor, incarnés par Matt
Smith, David Tennant et John Hurt. Les trois personnages développent alors une alchimie qui fonctionne tout de suite car chacun y va de sa petite
réplique, de son petit gimmick. Le Doctor le plus intéressant de cet épisode spécial est bien évidemment celui qui est incarné par John Hurt qui ne se voit pas comme un Doctor
mais plutôt comme une sorte de combattant. Ce qu’il y a d’intéressant au-delà de ce Doctor pas comme les autres, c’est le fait que l’épisode cherche à faire interagir les trois personnages.
David Tennant et Matt Smith sont en pleine forme et l’on sent qu’ils sont contents de se donner la réplique.
Surtout que les deux personnages ensemble parviennent à faire quelque chose d’intelligent avec l’humour de la série en association deux éléments du passé de la série pour en faire quelque chose
d’assez différent et de léger dans ce nouvel épisode. Mais John Hurt n’est pas en reste. Ce dernier n’est pas pour autant le papi qui fait de la résistance. Il s’intègre très
bien au milieu du 10e et du 11e Doctor. Le début de l’épisode tente d’intégrer de façon logique et intelligente la dynamique qui va réunir les trois Doctor. Bien que Steven
Moffat ait surtout dirigé Matt Smith, dans cet épisode c’est David Tennant le grand gagnant. Plus drôle et peut-être mieux utilisé. Mais cela ne veut
pas pour autant dire que l’on s’ennui tant le spectacle est là et efficace dans tous les sens du terme. L’épisode permet également de donner de la perspective autour de ces deux Doctor. Notamment
en nous donnant une idée bien précise du fait que finalement, tout les personnages ont eu un rôle à jouer ici et là dans l’histoire.
Billie Piper était resplendissante et en plus de ça surprenante à souhait. Je n’ai rien à redire, le tout fonctionne à merveille. Mais ce que j’ai aussi adoré ce sont toutes les
références que la série fait à son passé. Tous les petits clin d’oeil (notamment autour des gadgets de la série, des expressions ou encore de la manière de faire des personnages). Steven
Moffat injecte donc tout ce qu’il connait de Doctor Who et tente de nous amuser avec. Cela fonctionne là aussi, même quand ils se moquent de l’histoire des compagnes du
Doctor. La fin de l’épisode prouve d’ailleurs que le Doctor a finalement toujours besoin de quelqu’un. Pas uniquement pour l’aider dans ses missions mais pour lui rappeler qu’il est simplement
différent. J’ai du coup adoré la dernière scène avec Clara et Eleven. C’était mignon comme tout et cela permet aussi d’oublier le fait que Clara a été introduite dans la pire saison de la version
2005 de Doctor Who.
Note : 10/10. En bref, un joli cadeau d’anniversaire.