Le PS a des difficultés majeures à absorber la différence, à aborder l’altéralité politique et se résout difficilement à accepter la co-participation ou l’ouverture à la société civile dans les enjeux électoraux. L’accepter est se faire une grosse violence ! L’exemple du Havre est en la matière une pièce d’orfèvrerie ! Camille Galap, ancien président d’université sorti vainqueur de l’apparatchik socialiste lors de primaires devenait le premier candidat noir investi par le PS dans une vile de plus e 100 000 habitants. Il avait emporté la campagne en acceptant au préalable d’adhérer en janvier 2013 au PS ; campagne axée sur une forte mobilisation dans les quartiers populaires. Campagne où il avait en avant son désir de mener une liste qui devait faire la place à la société civile. Vainqueur il a du vite déchanter tant la réalité interne du PS est venu le heurter de plein fouet. Cette réalité qui s’appuie sur le jeu de « respecter » des équilibres de courants…ainsi que et c’est la grosse blague : « l’esprit réconciliateur des primaires… » ( cf l’exemple marseillais !)
Le conflit Havrais vient du décalage entre légitimité d’une primaire et règles de constitution des listes ! Après les pressions des défaits de la primaire et « l’obligation de les placer » est venu le temps des contraintes et exigences des uns et des autres dont la fédération et Laurent Fabius soucieux de la bonne place du poulain Laurent Logiou… La section locale a refusé plusieurs proposition de liste et finalement dans ce climat délétère le vainqueur de la primaire, l’homme de l’ouverture ( signe évident de compréhension de la société civile ) Camile Galap ; « premier des socialistes » a rendu son tablier, a repris sa liberté ! Il n’en peut plus des manigances ( refus de communication de la liste des adhérents, refus de lui remettre les codes internet du site où d’ailleurs il ne figure pas !, absence de mise à disposition de moyens, etc…) alors qu’il avait gagné sur l’appareil lors de ces primaires en ralliant une majorité de militants. Seul mais avec un comité de soutien et fort de son succès il continue de négocier avec EELV et espère arriver à un accord avec le PC. Il se veut socialiste et sait qu’il va capter de nombreux adhérents pour le soutenir.
Le PS est dans l’embarras d’une situation qu’il a par son orgueil, sa méthode de fonctionnement indigeste et sa vision restrictive du pluralisme a forgé de toute pièce. Il est maintenant dans l’obligation menaçante de présenter une liste contre son « vainqueur » ! Le PS est encore bien éloigné de la transition citoyenne ! C’est un parti qui fonctionne encore sur de vieux schémas qui ne sait qu'imposer sa raison et hors de celle-ci: pas de salut, il faut plier l'échine !C'est ce même parti qui par le biais d'un secrétaire fédéral/national en impose par courrier à un maire de rectifier sa politique, de mener autrement les affaires publiques de sa commune. Revenons en à nos moutons des listes. Celle de Fontenay par exemple : elle est vraiment en dehors de toute réalité sociale de la ville ! Elle n’est un qu’un amas hétéroclite d’adhérent sans lien avec la ville, avec les quartiers, avec le mouvement associatif, la vie citoyenne dissociée du dogme politique. C’est d’ailleurs le nouveau jeu fontenaysien de savoir "qui est qui" hormis quatre ou cinq meneurs et trois ou quatre figurations, nécessaires obligations des compromis! Elle n’est pas une liste d’ouverture mais bien de fermeture avec ses petits arrangements internes qui font parfois qu’au nom de courants sont disqualifiées des intelligences et se pavanent des incapables.