Car la mise, même tardive, à la pratique d’un sport adapté à sa condition physique ou même d’une activité physique modérée, comme la marche, conjure définitivement les problèmes de santé, comme les maladies chroniques liées à l’âge mais aussi le risque de démence et de dépression. De nombreuses études ont déjà démontré les bénéfices de l’activité physique sur le vieillissement cérébral, d’autres ont montré les effets délétères de la sédentarité, c’est la première démonstration des effets d’une pratique tard dans la vie et sur quelques années seulement.
Les chercheurs britanniques ont suivi l’état de santé de près de 3.500 personnes, âgées en moyenne de 64 ans, durant plus de 8 ans participant à une cohorte portant sur le vieillissement. L’activité physique (fréquence et intensité) des participants a été quantifiée chaque 2 ans, et rapprochée des risques de de dépression, de démence, de maladie cardiaque, diabète et autres maladies chroniques, et de la probabilité d’un vieillissement en bonne santé- c’est-à-dire avec absence de maladie et d’invalidité, une bonne santé mentale, des capacités cognitives et sociales préservées. Les capacités cognitives et mentales ont été évaluées par des tests validés.
Globalement, 10% des participants ont commencé une activité physique durant le suivi de l’étude, 70% sont restés actifs, 20% étaient ou sont devenus inactifs.
A la fin de l’étude,
19,3% des participants ont été considérés comme vieillissant en bonne santé,
40% avaient développé une maladie chronique, près de 20% une dépression ou une déficience cognitive.
En comparaison avec les inactifs,
· La pratique d’une activité modérée, au moins une fois par semaine est associée à 3 x plus de chances de « bien » vieillir (OR : 2.67),
· la pratique d’une activité intense, 3,5 x plus de chances de « bien » vieillir (OR : 3,53)
· devenir actif ou rester actif, respectivement à 3,3 et 7,7 x plus de chances de « bien » vieillir.
En conclusion, même les participants qui se sont mis à une activité physique après 64 ans, en ont tiré des bénéfices importants, quant à ceux qui ont toujours été actifs, ils ont de grandes chances de vieillir sans incapacité physique ou mentale. Un plaidoyer, donc, pour la pratique de l’activité physique, même tard dans la vie.
Source: British Journal of Sports Medicine 25 November 2013 doi:10.1136/bjsports-2013-092993 Taking up physical activity in later life and healthy ageing: the English longitudinal study of ageing
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