Les lecteurs anglophones pourront lire la traduction sur webflakes (Diary of Lover of right bank), avec quelques billets de décalage... Lire ICI
Notre ami Joseph décide de vieillir.
Il a bien raison. Pour l'occasion, nous sommes reçus comme des rois, pour un menu dégustation de haute volée. Les accords sont toujours extrêmement pointilleux, en suave résonnance avec les plats. Au point qu'il est même tentant de jouer au pain dont on a encore besoin pour finir le morceau de fromage, qui à son tour se retrouve sans pain...
Pour débuter le repas, nous sommes accueillis par Les Rachais 2007 de F. Boulard. Le vin est superbe, d'une belle vinosité qui en dépit de sa tension en fait un vin capable d'impression de rondeur. Les petits toasts de saumon fumé, avec le sel, le poivre frais moulu et le citron conviennent parfaitement. Les festivités commencent.
La première entrée est un plat terre- mer qui place allègrement sur des tranche de boudin noir de la noix de Saint Jacques et son corail.
Une petite purée délicatement parfumée tient la partition avec une belle mesure. Le Sancerre revient sur les notes citronnées et s'associe merveilleusement bien avec les noix et cette purée. L'Hermitage, de composition très différente, présente des notes minérales très nettes, très incisives et se combineront parfaitement avec le corail.
Champagne : Francis Boulard et fille : Les Rachais 2007 ( brut nature)
La robe or, légèrement soutenue est traversée par des bulles très fines, le nez avenant et frais évoque les agrumes mûrs, de fruits secs, les amandes, avec des notes de fruits blancs et de viennoiseries. La bouche est droite, nette, vineuse, fruitée, associant finesse et élégance avec une énergie sous jacente de bon aloi. La finale est allongée, persistante, tonique, fraîche, soulignée par les saveurs décelées à l’olfaction, avec des notes crayeuses et salines en ultime sensation. Note potentielle 17, note plaisir 16,5
Sancerre : Alphonse Mellot : Edmond 2006
La robe est légèrement dorée. L’olfaction est intense et séduisante avec des arômes de pulpe et de zest de citron et d’oranges, nuancées de notes florales et de fines épices douces. La bouche est riche, grasse, avec des fruits purs et intenses, puissante, ample volumineuse, mais d’un grand équilibre grâce à une impeccable acidité gustative mûre qui tend et allonge la longue finale, intense, harmonieuse, précise, savoureuse (fruits, fleurs, légères épices) et minérale (saline). Note potentielle 17/5/18, note plaisir 17,5
Hermitage blanc : Guigal 2006
La robe est dorée, avec des larmes bien dessinées ; le nez est ouvert avec des arômes d’amande, d’infusion, de fruits jaunes et blancs, de genets, d’épices douces et de noisettes, et des notes de miel. La bouche est grasse, épicée, dense, charnue, large et compacte dans son milieu, tout en restant élégante. La finale est très persistante, puissante, l’acidité gustative est basse, de légers amers nobles (peaux de fruits, herbes aromatiques), et des saveurs salines très présentes participent à l’équilibre du vin. Noté 16,5, note plaisir 16